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Attentat en Isère : ce que l'on sait

Un attentat a été commis peu après 10 heures, ce vendredi 26 juin, à Saint-Quentin-Fallavier en Isère. L’usine productrice de gaz, Air Products, était la cible. Le bilan provisoire fait état d’un mort et deux blessés.

franceinfo

Radio France

Publié le 26/06/2015 12:05 Mis à jour le 26/06/2015 17:55

Temps de lecture : 3min

(Le quartier est bouclé autour de l'usine Air Products de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère © Radiofrance - France Bleu Isère)

Vendredi matin avant 10 heures, une voiture a foncé sur l’usine de gaz et de produits chimiques, Air Products, situé à Saint-Quentin-Fallavier (Isère). Le véhicule a percuté de plein fouet des bouteilles de gaz et causé une explosion sur ce site classé "Seveso". A son bord, une seule personne disent les témoins.

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Quelques minutes après l'explosion, la tête d'un homme décapité a été retrouvé à proximité des lieux. Le site puis le quartier ont été évacués.

« L’attaque est de nature terroriste » François Hollande

La tête décapitée a été retrouvée sur le grillage de l’entreprise, recouverte d’inscriptions en arabe et à proximité d’un drapeau qui "va faire l'objet d'analyses" a indiqué Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur. Le drapeau comportait des inscriptions en arabe : "la profession de foi" précise le procureur de la République de Paris François Molins. Le corps du mort a été retrouvé quelques mètres plus loin. C'est un directeur d'une entreprise de transports de Chassieu, près de Lyon, pour laquelle travaillait le suspect.

Pour François Hollande, le Président de la République, il n'y a aucun doute sur la "nature terroriste (de cette attaque)" . Le président de la République était en déplacement à Bruxelles, il est revenu d'urgence, et a tenu à 15h30 un Conseil de défense à l'Elysée à Paris.

Un suspect interpellé rapidement

Un homme de 35 ans a été rapidement interpellé, "mis hors d'état de nuire" par les pompiers, juste après l'explosion et alors qu'il ouvrait des bouteilles d'acétone. Le suspect s’appelle Yassin Salhi et était déjà fiché, comme l’a confirmé Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur à son arrivée sur les lieux de l'attentat vers 13 heures. Il disposait d’une "fiche S en 2006 pour radicalisation" mais elle n'a "pas été renouvelée en 2008" . Le suspect n’était plus surveillé que "ponctuellement" , entre 2011 et 2014, pour ses liens avec la mouvance salafiste lyonnaise. L'homme a été placé en garde à vue à Bourgouin-Jallieu et va être transféré dans les locaux de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) à Lellavois-Perret. C'est un individu qui "réside dans la région lyonnaise, à Saint-Priest" .

La compagne du suspect a elle aussi été interpellée, vers 14h30. Elle est en garde à vue, ainsi que la soeur de Yassin Salhi.

Une quatrième personne a été placée en garde à vue, semble-t-il parce qu'elle était aux abords du site. Mais on ne connaît pas son identité.