Attaques contre des prisons : c'est "une réponse à l'action volontariste de l'État" qui "inquiète" le crime organisé, selon l’Union syndicale des magistrats

Le président du syndicat dénonce "une attaque contre toute l'institution judiciaire" et "contre l'État". Il appelle le gouvernement à soutenir ses agents.

Article rédigé par franceinfo
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Ludovic Friat, président de l’Union Syndicale des Magistrats. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Ludovic Friat, président de l’Union Syndicale des Magistrats. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Ces "attaques inadmissibles" contre les établissements pénitentiaires et ses agents sont "une réponse à toute cette action volontariste de l'État" contre le crime organisé, estime, mercredi 23 avril sur franceinfo, Ludovic Friat, président de l’Union syndicale des magistrats. Depuis le 13 avril, 65 faits ont été commis autour de centres pénitentiaires et leurs agents, mobilisant 125 enquêteurs, a rapporté le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, mercredi. C’est "une attaque contre toute l'institution judiciaire" et "contre l'État", poursuit le magistrat.

Selon lui, les réponses du gouvernement pour lutter contre les trafics de drogue, notamment la création d’une prison de haute sécurité pour les 100 plus gros narcotrafiquants, "inquiètent suffisamment" le crime organisé pour déclencher une réaction violente. "C’est un peu tôt pour dire d'où ça vient exactement, mais ça paraît vraisemblable que ce soit une réponse à toute cette action volontariste de l'État", dit Ludovic Friat.

Le ministre de l'Intérieur doit se rendre avec le garde des Sceaux Gérald Darmanin et le Premier ministre François Bayrou, mercredi après-midi, à la prison de Saint-Quentin-Fallavier dans l’Isère pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, visé directement par des attaques. "C’est important ! Les agents de l'État, notamment dans les domaines régaliens (…) ont besoin de cette reconnaissance et de ce soutien, affirme Ludovic Friat. Ils font tous un travail qui est très important en tant que pilier démocratique. Ils font un travail qui est en première ligne. Les agents pénitentiaires sont en contact direct" avec le crime organisé."On a besoin à la fois d'être soutenus et d'être rassurés par l'État", explique-t-il.

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