Arrestation de Mohamed Amra : 20 personnes ont déjà été mises en examen, huit autres sont en cours de déferrement

Les huit suspects vont être présentés à un juge des libertés et de la détention qui statuera sur leur placement en détention provisoire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La procureur de Paris, Laure Beccuau et le directeur de la police judiciaire, Christian Sainte, lors d'une conférence de presse, à Paris, le 07 mars 2025. (THOMAS SAMSON / AFP)
La procureur de Paris, Laure Beccuau et le directeur de la police judiciaire, Christian Sainte, lors d'une conférence de presse, à Paris, le 07 mars 2025. (THOMAS SAMSON / AFP)

Ils sont soupçonnés d'avoir activement participé à l'évasion de Mohamed Amra, en mai 2024. Interpellés lundi, huit suspects sont présentés vendredi 8 mars à trois juges d'instruction en vue de leur probable mise en examen, a annoncé la procureure de Paris, Laure Beccuau, lors d'une conférence de presse. Ils doivent être ensuite présentés à un juge des libertés et de la détention (JLD), qui statuera sur leur placement en détention provisoire, a précisé Laure Beccuau en compagnie du patron de la police judiciaire, Christian Sainte. Parmi les suspects, "figurent notamment les acteurs principaux de cette étape de la cavale" du narcotrafiquant dans un appartement loué à Compiègne (Oise) de mai à octobre 2024.

Au total, vingt personnes, dont Mohamed Amra, ont déjà été mises en examen dans cette information judiciaire à la "dimension tentaculaire, hors normes", a précisé la procureure, détaillant le rôle présumé de ces personnes dans son évasion spectaculaire, marquée par la mort de deux surveillants pénitentiaires, assassinés au péage d'Incarville (Eure). Lors de cette attaque, "sept personnes sont soupçonnées d'avoir pris part à ce commando mortel", dont la plupart ont déjà pu être mises en examen, a-t-elle affirmé. Un cercle qu'elle élargit à "tous ceux sans lesquels l'action n'aurait pu aboutir à ses conséquences tragiques".

"Dès son arrivée à la maison d'arrêt d'Evreux, Amra a eu l'intention de s'évader", a déclaré Laure Beccuau, soulignant qu'il n'avait "pas été surpris" par l'attaque du fourgon lors de son transfert. "Les auditions glaçantes des agents pénitentiaires" ont démontré qu'"il s'y attendait au contraire", qu'il connaissait l'équipe, "qui ne l'a jamais menacé", et qu'il avait eu une "participation active pour s'extraire du fourgon", a insisté la procureure. Des "moyens d'enquêtes extraordinaires" ont été engagés pour identifier le commando : "800 techniques spéciales d'enquête ont été autorisées dans ce dossier" avec "440 interceptions téléphoniques et géolocalisations, de véhicules, de captations de données, d'images", a énuméré la procureure.

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