Attaque à Joué-lès-Tours : le procureur lance un appel à témoins
Les policiers ont tué Bertrand Nzohabonayo au commissariat de Joué-lès-Tours en état de légitime défense, a réaffirmé le procureur lors d'une conférence de presse.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2014/12/31/000_Par8060215_1.jpg)
"Je suis prêt à enquêter sur tout élément qu'on voudrait porter à ma connaissance et qui irait à l'encontre de ce que je vous ai dit jusqu'à présent." Le procureur de la République de Tours, Jean-Luc Beck, a appelé, mercredi 31 décembre, tous les témoins qui ne l'avaient pas encore fait à se manifester rapidement auprès des services de police, après l'attaque de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire).
Il a réaffirmé que les policiers qui ont tué Bertrand Nzohabonayo, le 20 décembre, au commissariat de Joué-lès-Tours, avaient agi en état de légitime défense alors qu'il les agressait à l'aide d'un couteau. "En l'état, les témoins policiers et le civil [présents lors des faits] disent la même chose, à savoir que l'agression [des policiers par Bertrand Nzohabonayo] a été immédiate", a déclaré Jean-Luc Beck, qui a en outre précisé que tous les faits s'étaient déroulés "à l'intérieur du sas" d'entrée du commissariat.
Le parquet veut "couper court aux rumeurs"
Le procureur a indiqué que Bertrand Nzohabonayo s'était rendu spontanément seul à l'entrée du commissariat, dont il a secoué la porte avant qu'un adjoint de sécurité ne vienne lui ouvrir et le fasse pénétrer dans le sas d'entrée. Il ne faisait l'objet d'aucune procédure ou convocation au moment des faits.
Interrogé sur le fait que Bertrand Nzohabonayo ait crié ou non "Allahou Akhbar" lors des faits, le procureur a répondu qu'il ne pouvait "ni affirmer, ni démentir" sur ce point précis, en dehors de son ressort. Il n'est en charge que de l'enquête sur les circonstances de la mort, alors que le parquet antiterroriste de Paris enquête sur son éventuel caractère terroriste.
La famille Nzohabonayo répète ses doutes
L'avocat de la famille Nzohabonayo, Jérémie Assous, qui s'est exprimé à Tours devant la presse immédiatement après le procureur, a néanmoins estimé que les précisions apportées ne levaient pas les doutes sur ce qui s'est vraiment passé.
"Comment expliquer que depuis dix jours des personnes témoins des faits, qui ont des explications extrêmement importantes, n'aient toujours pas été entendues", s'est-il interrogé. "Aujourd'hui, d'après le point presse, les seuls éléments qui ont été recueillis vont dans le sens de la version officielle."
Or, "il existe d'autres éléments qui contredisent" cette version, a-t-il réaffirmé, appelant comme le procureur les personnes ayant des éléments à apporter sur le déroulement des faits à se manifester auprès des services de police judiciaire.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter