Reportage "Ça fait très peur" : à Nantes, la sidération devant le collège-lycée où a eu lieu l'attaque au couteau

Une lycéenne a été tuée et trois élèves ont été blessés, jeudi, dans une attaque au couteau à l'établissement Notre-Dame-de-Toutes-Aides. Les personnes rencontrées par franceinfo sont sous le choc.

Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des parents et des élèves attendent devant le collège-lycée Notre-Dame de Toutes-Aides, à Nantes, après une attaque au couteau qui a fait un mort et trois blessés, jeudi 24 avril 2025. (LOIC VENANCE / AFP)
Des parents et des élèves attendent devant le collège-lycée Notre-Dame de Toutes-Aides, à Nantes, après une attaque au couteau qui a fait un mort et trois blessés, jeudi 24 avril 2025. (LOIC VENANCE / AFP)

La cité scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, reste cernée par les policiers, jeudi 24 avril en début de soirée. Ce collège-lycée, privé et catholique, est sous le choc après l'attaque au couteau qui a fait un mort, une lycéenne, et trois blessés. Le suspect, un mineur, a été interpellé. Beaucoup de parents ont pu récupérer leurs enfants, même si quelques personnes restent présentes aux alentours. C'est le cas de Sylvie, grand-mère d'un jeune garçon scolarisé au collège de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, dans un bâtiment voisin de celui où a eu lieu l'attaque. "Ça fait très peur parce qu'on se dit on est à l'abri de rien, nos enfants ne sont en sécurité nulle part. Puis quand même, rentrer avec deux couteaux dans une école...", souffle Sylvie, interrogée par franceinfo. 

"J'étais affolée parce que mon petit-fils est en sixième. J'ai su qu'il était confiné au self, donc il n'est ressorti qu'à 15h30. Il est très choqué, il ne veut pas retourner à l'école demain. Il est sorti d'école et il a vu tous les policiers, les militaires, raconte la grand-mère du collégien. Il s'est posé beaucoup de questions et puis il est rentré. Sa maman vient de l'avoir au téléphone, mais il ne veut pas retourner à l'école. On va l'emmener chez le médecin et après, il y aura une cellule psychologique qui va être mise en place."

Le suspect, un garçon "discret" qui "ne faisait pas d'histoires" 

Plusieurs personnes interrogées font part de leur sidération face à la violence des faits, dans un établissement où "il n'est jamais rien passé". Franceinfo a également pu parler avec une élève scolarisée en seconde, dans la classe du suspect. Inès était même en classe avec lui jeudi matin, de 8h à 9h30. 

Elle décrit un garçon "discret" qui "ne faisait pas d'histoires" à sa connaissance, pas très branché réseaux sociaux non plus. Il avait "quelques potes" dans cette classe de 33 élèves, des garçons discrets comme lui, selon Inès. Elle porte dans ses bras des roses jaune pâle, car elle connaît un garçon blessé par des coups de couteau, mais désormais hors de danger La jeune fille dit avoir reçu un mail de la direction du lycée l'informant qu'il n'y aura pas de cours jusqu'à nouvel ordre.

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