Quel était le dispositif de sécurité mis en place autour de "Charlie Hebdo" ?
Symbole d'une presse libre et frondeuse, l'hebdomadaire satirique victime d'un attentat meurtrier ce mercredi avait déjà été la cible, ces dernières années, de menaces et d'un incendie criminel.
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C'est un acte sans précédent contre un organe de presse en France. Un attentat terroriste au siège de Charlie Hebdo dans le 11e arrondissement à Paris, a fait au moins 12 morts, dont deux policiers, mercredi 7 janvier. Des hommes cagoulés ont pénétré dans le siège du journal et ont fait feu avec des kalachnikovs. L'hebdomadaire satirique, qui avait déjà été la cible de plusieurs attaques, avaient fait l'objet de plusieurs mesures de protection. Francetv info les détaille.
>>Attentat contre Charlie Hebdo : suivez la situation en direct
Des protections policières pour les dirigeants du journal
Début novembre 2011, après l'incendie du siège alors situé dans le 20e arrondissement de Paris, provoqué par l'envoi d'un cocktail Molotov contre les vitres, le journal et ses dirigeants sont placés sous protection policière. Des policiers encadrent Charb, tout comme le dessinateur Luz et le directeur de la rédaction, Riss, en raison des menaces proférées à leur encontre. "La police ne veut pas prendre de risque", déclare au Parisien Patrick Pelloux, l'un des chroniqueurs du journal.
Depuis décembre 2012, Charb vivait toujours sous protection policière. Mercredi, les hommes cagoulés ont pénétré à l'intérieur des locaux de Charlie Hebdo au moment de la conférence de rédaction. Le policier qui le protégeait en permanence est mort, explique Luc Poignant, du syndicat Unité SGP Police, à notre journaliste Fabien Magnenou présent sur place.
Poignant (Unité SGP Police) : un des deux policiers morts était à l'intérieur, car protégeait le dessinateur Charb.
— fabien magnenou (@fmagnenou) 7 Janvier 2015
L'avocat de l'hebdomadaire, Richard Malka, a précisé sur iTélé que Charlie Hebdo "faisait l'objet d'une protection policière depuis l'affaire des caricatures de Mahomet et jusqu'à aujourd'hui. Charb était protégé par le service de protection des personnalités. Les menaces étaient constantes. C'est effrayant".
Les locaux sous surveillance discrète
Mi-septembre 2012, l'hebdomadaire satirique publie des caricatures de Mahomet, au moment où ont lieu des manifestations contre le film américain anti-islam, L'innocence des musulmans. L'immeuble de la rédaction est alors placé sous protection policière renforcée. "Devant l'immeuble de sept étages, un car de CRS est posté et deux policiers contrôlent le portail d'accès. (...) Dans l'entrée, des affiches avec le numéro de la 'Police du 20e arrondissement, en cas d'urgence' sont scotchées. On ne sait jamais", raconte alors Libération dans un reportage.
Un peu moins de deux ans plus tard, Charlie Hebdo s'installe au 10, rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement de Paris. "Il y avait en permanence des forces de police pour surveiller les lieux jusqu'en septembre dernier", rapporte mercredi une personne travaillant dans le même immeuble, contactée par francetv info.
En fait, la rédaction de Charlie Hebdo était encore sous protection policière, mais discrète. "Des rondes se tenaient régulièrement devant le siège du journal satirique", affirme Luc Poignant à francetv info, qui a recueilli ses déclarations avant de les mettre en ligne sur Twitter.
Même s'il n'y avait pas de policier tout le temps dans la rédaction, celle-ci était en surveillance permanente car lieu réputé sensible.
— fabien magnenou (@fmagnenou) 7 Janvier 2015
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