Hommage à Dominique Bernard : "La vie doit reprendre son cours, mais le souvenir doit rester présent", confie le maire d'Arras

Le professeur Dominique Bernard a été assassiné il y deux ans par l'un de ses anciens élèves, islamiste radicalisé, devant la cité scolaire Gambetta-Carnot à Arras.

franceinfo, avec ICI Nord

Radio France

Publié le 13/10/2025 10:23

Temps de lecture : 3min

Le portrait de Dominique Bernard sur le fronton de la mairie d'Arras, le 19 octobre 2023. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

"On est toujours dans le chemin de résilience et de réparation", mais "la vie doit reprendre son cours", explique sur ICI Nord, le maire d'Arras, Frédéric Leturque à l'occasion de l'hommage lundi 13 octobre à Dominique Bernard, professeur assassiné il y deux ans par l'un de ses anciens élèves, islamiste radicalisé, devant la cité scolaire Gambetta-Carnot le 13 octobre 2023.

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Une cérémonie "sobre" se tiendra "en une heure maximum et permettra de mettre en exergue l'engagement et le travail de Dominique Bernard", indique le maire. Les élèves seront les "grands invités", autour d'Isabelle, la veuve de Dominique Bernard, et de la communauté éducative.

En 2024, l'hommage avait eu lieu place des Héros. Cette fois, la cérémonie se tiendra juste devant la cité scolaire Gambetta-Carnot, où a été tué Dominique Bernard, à 17 heures : "Nous avons décidé de réaménager totalement l'espace, explique le maire, car on est toujours dans le chemin de résilience et de réparation. La vie doit reprendre son cours, mais le souvenir doit rester présent et c'est un peu le sens de ce soir." Le mobilier urbain, les bancs, seront gravés avec des mots et expressions employés par Isabelle, lors des obsèques de Dominique Bernard, afin de réaffirmer les "valeurs républicaines" et le "vivre-ensemble", explique l'élu.

"La communauté éducative a été remarquable depuis ce drame"

L'année dernière, le square était "dans l'état où le drame s'était réalisé". Depuis, "de grands travaux ont été conduits. Beaucoup de moyens ont été investis, car on voulait complètement changer la donne, redonner de l'espace, redonner de la vie, redonner de l'envie de traverser le square, de s'y poser", poursuit l'édile.

Frédéric Leturque se réjouit de revoir "ces jeunes qui s'arrêtent, leurs parents qui les accompagnent" en passant par le square devant la cité scolaire. "La communauté éducative a été remarquable depuis ce drame, j'ai participé vendredi avec les élèves et la communauté éducative, dans la cours où le drame s'est réalisé et je peux vous dire que la résilience est en marche", assure le maire, pour qui, "il n'y a pas de retour en arrière possible et notre devoir, c'est de les accompagner pour aller de l'avant".

Le square ne s'appellera en revanche pas tout de suite Dominique Bernard. "C'était peut-être un peu trop tôt. Il faut laisser du temps au temps", justifie Frédéric Leturque et ensuite, "ce square prendra naturellement son nom, parce qu'il fait partie aujourd'hui de l'histoire de la ville et de ce qu'on ne doit jamais oublier, nous aujourd'hui et les générations qui viendront derrière".