Attaque terroriste à Arras : "C'est très difficile de se situer dans la tête d'un individu qui, de manière extérieure, ne montre rien", indique un syndicat de police
Après l'arrestation de l'assaillant à Arras, Didier Rendu, représentant syndical, rappelle les difficultés actuelles de la police, qui manque de moyens mais est appelée sur tous les fronts.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2023/10/14/maxnewsfrfive290048-652a679876346227946834.jpg)
"C'est très difficile de se situer dans la tête d'un individu qui, de manière extérieure, ne montre rien", a expliqué samedi sur franceinfo Didier Rendu, secrétaire général adjoint du syndicat des cadres de la sécurité intérieure CFDT (SCSI-CFDT). Le principal suspect de l'attaque au couteau du lycée d'Arras (Pas-de-Calais) Mohamed M., 20 ans et fiché S, est resté silencieux durant les premières heures de sa garde à vue.
>> Attaque terroriste dans un lycée d'Arras : suivre notre direct
Il était surveillé de près par les services de renseignements. "Il avait été contrôlé la veille et les policiers ont également analysé les messages qu'il pouvait envoyer sur sa messagerie cryptée", assure Didier Rendu.
Environ 20 000 personnes sont sous surveillance en France, dont 4 000 pour des signes de radicalisation, a indiqué le policier. "Ça signifie qu'il faut entre 15 et 20 policiers pour surveiller de manière physique ces individus. En termes d'effectifs de police, il faudrait à peu près 80 000 effectifs supplémentaires si on voulait physiquement surveiller tous ces individus", explique-t-il.
Des policiers extrêmement mobilisés
La France est passée en alerte "urgence attentat" vendredi et jusqu'à 7 000 soldats de la force Sentinelle vont être déployés sur le territoire, a annoncé l'Élysée. Les policiers ont été énormément sollicités ces dernières semaines, notamment pour la Coupe du monde de rugby, la visite du pape François à Marseille et celle du Roi Charles III. "Ça devient très compliqué", se défend Didier Rendu. Il a dénoncé "les postures" que certains politiques sont "susceptibles de prendre" en dénonçant "un dysfonctionnement" après l'attaque du lycée d'Arras.
Dans un contexte international tendu et face à des effectifs policiers qui ne sont pas extensibles, la sécurisation du territoire devient compliquée : "Une priorité chasse l'autre. Aujourd'hui, on sécurise des stades, demain, on sécurise les intérêts juifs, après-demain, on va sécuriser les établissements scolaires, la police est déjà partout. Elle essaye de faire son maximum et mes collègues sont mobilisés à 200% sur toutes les missions", assure-t-il.
À regarder
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter