Mort du rugbyman Federico Martin Aramburu : deux militants d'ultradroite seront jugés aux assises

Des juges d'instruction ont ordonné que les deux hommes soient jugés pour avoir "volontairement donné la mort à Federico Martin Aramburu (...) en tirant contre lui plusieurs projectiles avec une arme à feu (...) avec préméditation", a annoncé le parquet.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 25/10/2024 14:13 Mis à jour le 25/10/2024 14:51

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Les joueurs de Biarritz rendent hommage à Federico Martin Aramburu au stade de Montpellier, le 26 mars 2022. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Deux militants d'ultradroite seront jugés par une cour d'assises pour assassinat. Ils sont accusés d'avoir tué par balles l'ancien international de rugby argentin Federico Martin Aramburu après une altercation en mars 2022 à Paris. Des juges d'instruction ont ordonné vendredi 25 octobre que Loïk Le Priol, 30 ans, et Romain Bouvier, 33 ans, soient jugés pour avoir "volontairement donné la mort à Federico Martin Aramburu (...) en tirant contre lui plusieurs projectiles avec une arme à feu, dans des zones vitales et de dos (...) avec préméditation", a annoncé le parquet.

Connus pour appartenir à la mouvance d'ultradroite et déjà condamnés pour des violences, ils comparaîtront également pour violence aggravée en réunion et avec arme au préjudice de Shaun Hegarty, autre ancien joueur de rugby qui accompagnait ce soir-là la victime, et détention d'arme.

La défense évoque "une violente agression"

Les avocats de Loïc Le Priol, Xavier Nogueras et Pierre-Henri Baert, ont dénoncé "les nombreuses violations du secret de l'instruction qui ont émaillé la procédure et qui ont nourri une présentation totalement fantasmée de cette affaire". Ils ont annoncé faire appel de l'ordonnance, leur client estimant "s'être défendu d'une violente agression, laquelle n'est pas contestée en procédure".

Deux autres personnes seront jugées à leurs côtés par la cour d'assises de Paris : Lyson R., la compagne de Loïk Le Priol présente lors des faits, notamment pour complicité d'assassinat, et un homme de 35 ans pour soustraction de criminel, suspecté d'avoir aidé Romain Bouvier dans sa fuite après les faits, a précisé le parquet.