Areva "déplore" les propos violents du directeur du site du Tricastin
Pour lutter contre l'éventuelle intrusion de militants sur le site d'Areva Tricastin (Drôme), le directeur des lieux a réclamé à sa sécurité d'employer la méthode forte et de prendre une photo du "militant au sol, un chien sur lui". Areva déplore ces propos, mais n'évoque pas de sanction pour le moment.
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"AREVA déplore les propos de son responsable, écrits sous le coup de l'émotion face aux provocations répétées de Greenpeace ".
Voilà le contenu du tweet que le community manager du groupe Areva envoie depuis le début de l'après-midi à tous ceux qui évoquent la polémique suscitée par les propos du directeur de la centrale nucléaire du Tricastin.
"Un militant au sol, un chien sur lui "
Rappel des faits : le 15 juillet, 29 militants de Greenpeace s'introduisent sur le site de la centrale EDF du Tricastin pour alerter sur la situation d'une des centrales "les plus dangereuses de France " selon l'association. Les militants ont le temps de se faire prendre en photo et de se faire filmer avant d'être évacué des lieux.
Cette mauvaise publicité, Frédéric De Agostini, directeur du site d'enrichissement d'uranium d'Areva Tricastin, voisin de la centrale EDF, n'en veut pas sur ses installations.
Le 18 juillet, il envoie un mail à plusieurs membres de son personnel, et notamment à Jean-Luc Chivot, le directeur de l'unité de protection de la matière et du site (UPMS), la division en charge de la sécurité.
"Nous sommes dans une guerre médiatique que nous devons gagner en cas d'intrusion sur le site AREVA Tricastin." (Frédéric De Agostini)
Dans ce court texte, il réclame "une vigilance particulière aux équipes d'UMPMS pour contrôler les accès sur le site et renforcer la vigilance à proximité de nos installations ". Et visiblement, l'homme n'a pas peur de la méthode forte puisqu'il demande qu'en cas de tentative d'intrusion, une photo soit prise "d'un militant au sol, un chien sur lui ".
Pas de sanction pour le moment
Mardi, Rue 89 est parvenu à se procurer une copie du mail en question. La polémique suscitée par l'article de la journaliste Laure Beaulieu a donc poussé Areva à réagir.
Un porte-parole de l'entreprise a précisé que la direction du
groupe avait "signifié directement " au directeur de la centrale du Tricastin sa position concernant ses
propos, mais n'a pas fait de commentaires quant à savoir s'il pourrait faire
d'objet d'une sanction.
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