Agression devant la préfecture de police de Paris : le suspect était placé sous OQTF

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur présumé, né en Somalie, était visé par une obligation de quitter le territoire depuis septembre 2023.

Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une voiture de la police nationale. Photo d'illustration. (XAVIER LEOTY / MAXPPP)
Une voiture de la police nationale. Photo d'illustration. (XAVIER LEOTY / MAXPPP)

Toujours le flou sur ses motivations. Un nouveau bilan porte à cinq le nombre de policiers légèrement blessés, après qu'un homme a tenté de s'emparer de l'arme d'un policier devant la préfecture de police de Paris mardi 5 février. "Trois fonctionnaires ont été légèrement blessés", avait affirmé plus tôt dans l'après-midi le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. L'homme a été conduit "à l'infirmerie psychiatrique de la ville de Paris", indique mercredi le parquet de Paris sollicité par franceinfo. 

Le suspect a asséné un coup de poing au visage d'un brigadier-chef puis, en tentant de l'interpeller, les fonctionnaires ont été blessés avec un morceau de verre que tenait le suspect. "Un des policiers souffre d'une coupure à la main, un autre d'une fracture à un doigt", a pour sa part détaillé le parquet. "L’examen de comportement du mis en cause a été effectué dans la nuit" et "son identité n’est à ce stade que déduite par rapprochement d’images", précise le parquet.

D'après les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur interpellé est un homme de 23 ans, "né en septembre 2001 en Somalie", précise le parquet. Il est visé par une obligation de quitter le territoire depuis septembre 2023, selon les informations de franceinfo. Il avait été placé en centre de rétention administratif en janvier 2024, puis libéré par le juge des libertés et de la détention en avril au terme du délai maximum autorisé.

Le parquet national antiterroriste suit de près la situation

Le parquet de Paris précise que cet homme n'a "jamais été condamné judiciairement" mais interpellé à trois reprises, deux fois pour avoir, comme mardi, tenté de s'emparer de l'arme de service des forces de l'ordre. Une première fois en octobre 2023 à l'encontre d'un agent SNCF de la sûreté ferroviaire et la deuxième en décembre 2023 à l'encontre d'un policier lors d'un contrôle. Ces deux affaires ont été classées "au motif de son irresponsabilité pénale et de son hospitalisation d'office".

Reste que, pour l'heure, il n'y a aucune certitude sur ses motivations. C'est d'ailleurs l'une des priorités des investigations menées par la police judiciaire parisienne. Le parquet confirme qu'"il ressort des auditions que l’homme interpellé aurait prononcé les mots 'Allah Akbar' lors de son trajet vers le commissariat après son interpellation". Le préfet de police de Paris Laurent Nunez précise aussi que, d’après les premières informations recueillies, le suspect a fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Le parquet national antiterroriste qui suit de près la situation, ne s'est pas saisi de l'enquête à ce stade. 

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