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Le frère de Mohamed Merah donne le nom d'un possible complice du vol de scooter utilisé pour les attentats

Selon "Le Parisien", Abdelkader Merah a donné le nom du troisième homme présent lors du vol du scooter qui avait servi aux attentats perpétrés par Mohamed Merah à Toulouse en 2012.

Article rédigé par franceinfo
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Des policiers devant la maison d'Abdelkader Merah, le frère de Mohamed Merah, le 26 septembre 2012 à Auterive (Haute-Garonne). (PASCAL PAVANI / AFP)
Des policiers devant la maison d'Abdelkader Merah, le frère de Mohamed Merah, le 26 septembre 2012 à Auterive (Haute-Garonne). (PASCAL PAVANI / AFP)

Révélation ou coup de bluff ? Le frère de Mohamed Merah, Abdelkader, a révélé le 16 janvier aux enquêteurs le nom du troisième homme présent avec lui et son frère le jour du vol du scooter TMax utilisé pour les attentats de 2012 en région toulousaine, rapporte Le Parisien mercredi 6 mai. L'homme, que les enquêteurs cherchent à identifier depuis trois ans, s'appellerait Walid Larbi-Bey.

Seulement voilà, ce Toulousain de 29 ans est mort le 14 août 2014, abattu d'une rafale de kalachnikov devant le domicile de sa compagne enceinte. Condamné à quatre ans de prison en 2008 pour braquage, il a été victime d'un règlement de comptes entre trafiquants de drogue, estime la police.

"Je ne voulais pas qu'il subisse le même acharnement"

Pourquoi cette révélation si tardive ? "Je ne voulais pas qu'il subisse le même acharnement que je subis moi-même", justifie Abdelkader Merah, mis en examen pour complicité d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste. Mais les enquêteurs s'interrogent. Larbi-Bey n'est plus là pour répondre à leurs questions et il n'a jamais fait partie de leurs cibles, même si son nom apparaît dans l'enquête.

Ils se demandent si Abdelkader Merah n'a pas lâché un nom pour obtenir sa sortie de prison : sa première demande de libération avait été refusée parce qu'il n'avait pas donné ce fameux troisième homme. "Cette dénonciation tardive, d'un grand cynisme, est bien sûr utilitaire, puisqu'elle répond à l'un des arguments qui justifient son maintien en détention", balaie Simon Cohen, avocat de plusieurs familles de victimes.

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