Meurtre de Sarah Halimi : les juges d'instruction estiment qu'il y a "des raisons plausibles d'une abolition du discernement" du suspect
Ils ont rendu une ordonnance qui va à l'encontre des réquisitions du parquet de Paris qui réclamait un renvoi devant une cour d'assises du suspect.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2017/07/20/phpqtvCgt_1.jpg)
Dans l'enquête sur le meurtre de la sexagénaire juive Sarah Halimi, les juges d'instructions ont rendu une ordonnance vendredi 12 juillet estimant qu'il existe des "raisons plausibles d'une abolition du discernement" du meurtrier présumé, a appris franceinfo de source judiciaire.
Une décision contraire aux réquisitions du parquet
Le parquet de Paris dit analyser "cette ordonnance afin de déterminer s'il fait appel ou non". La décision des juges va en effet à l'encontre de ses réquisitions. Le parquet de Paris avait réclamé le renvoi devant une cour d'assises de Kobili Traoré, unique suspect du meurtre de cette femme juive de 65 ans en avril 2017.
Dans la nuit du 3 au 4 avril 2017 à Paris, Kobili Traoré s'est introduit chez Sarah Halimi, sa voisine du dessus, qu'il a rouée de coups sur le balcon, accompagnant ses gestes des cris de "Allah akbar", d'insultes et de versets du Coran. Le jeune homme a ensuite précipité la sexagénaire dans la cour, avant de hurler : "J'ai tué le sheitan" (démon en arabe).
Les expertises psychiatriques sont contradictoires
Il y a eu plusieurs expertises demandées par les juges dans cette enquête. Un premier expert avait conclu que le discernement de Kobili Traoré devait être considéré comme "altéré", "du fait de la consommation volontaire et régulière de cannabis" dont il ne pouvait ignorer les effets. Une contre-expertise, menée par un collège de trois médecins, concluait au contraire à l'abolition du discernement. La juge d'instruction avait alors sollicité un nouveau collège d'experts dont l'avis, penchait "plutôt classiquement vers une abolition du discernement" car "au moment des faits, son libre arbitre était nul".
Les parties civiles craignent que le jeune homme soit reconnu comme pénalement irresponsable et bénéficie d'un non-lieu.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter