: Vidéo Affaire Mila : "Je me suis sentie soutenue en tant que victime", témoigne la jeune femme, "la justice a tapé là où il faut"
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"Je suis un symbole de l'innocence, de là où l'on ne voit pas le mal parce qu'il n'y en a pas", a déclaré Mila, victime d'un déchaînement de haine sur les réseaux sociaux.
"Je me suis sentie respectée et soutenue en tant que victime, j'ai senti que la justice a été là, qu'elle a tapé là où il faut", a indiqué Mila, victime de cyberharcèlement jeudi 8 juillet sur France Inter.
"Je m'étais préparée au pire, je n'étais pas optimiste", a-t-elle déclaré concernant les condamnations de ses cyberharceleurs. 11 des 13 prévenus ont finalement été condamnés à des peines allant de 4, à 6 mois de prison avec sursis mercredi par le tribunal correctionnel de Paris.
"Je veux vivre et être libre"
"C'est un soulagement", a poursuivi la jeune femme. "Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis satisfaite parce que la satisfaction va au-delà, dans le bruit de ce qui va se passer par la suite, sur qu'est-ce que je vais devenir", a estimé Mila qui veut "vivre" et "être libre". "Je veux que cela fasse avancer les choses, ce n'est qu'une étape mais c'est déjà un grand pas en avant", a reconnu la jeune femme.
Quant aux profils de ses cyberharceleurs, des jeunes "sans problème" et aux casiers judiciaires vierges, Mila déclare avoir toujours eu conscience qu'il "ne s'agit pas forcément d'être dans une certaine catégorie [de la société], dans une certaine communauté ou religion pour être mal éduqué et pour être mauvais". Elle a également évoqué la nuisance des réseaux sociaux. "La plupart des prévenus ont nié quand on leur a posé la question : 'Étiez-vous au courant que Mila était harcelée massivement ?' ils ont tous dit non. En réalité, ils le savent très bien. Ces gens-là savent pertinemment qu'ils s'acharnent en meute sur moi et ça leur fait plaisir". Si elle reconnaît que "les réseaux sociaux abrutissent sa génération", Mila ne souhaite pas les quitter. "Hors de question", répond-elle. "Je n'ai pas à me priver de cela".
"Je ne m'autocensure jamais"
De la même façon, Mila reconnaît ne rien regretter des propos sur l'islam qu'elle a tenus dans la vidéo publiée sur les réseaux sociaux et qui est à l'origine de la vague de cyberharcèlement qu'elle a vécue. "C'est leur problème", s'ils se sont sentis offensés, a estimé la jeune femme. "Personne n'a été blessé, personne n'a sorti un gros paquet de mouchoirs pour pleurer après cette vidéo", a-t-elle commenté. Selon elle, il s'agit "d'acharnement". "Même si j'aurai pu dire les mêmes choses sans vulgarité, je pense que je serai ici en ce moment même, parce que j'ai insulté l'islam."
Avec son livre Je suis le prix de votre liberté, Mila confie "briser sa captivité". "Je me sentais comme une bête de foire sur les réseaux", a-t-elle expliqué. Elle révèle avoir besoin, grâce à l'écriture, de "libérer sa parole", qu'elle reconnaît d'ailleurs n'avoir jamais censurée : "Je ne m'autocensure jamais, ni sur les réseaux, ni dans la vraie vie". Enfin, à la question de savoir si elle se considère comme un symbole, la jeune femme répond : "Je dirai que je suis un symbole de l'innocence, de là où l'on ne voit pas le mal parce qu'il n'y en a pas".
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