Verdict Le Scouarnec : "Justice est passée. Nous avons pris acte de la décision de justice très forte", réagit son avocat

L'avocat de l'ex-chirurgien, condamné à 20 ans de réclusion criminelle, ajoute qu'il n'a jamais été question de faire appel.

Article rédigé par franceinfo
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Un croquis d'audience dépeint Joël Le Scouarnec, au premier jour du procès de l'ex-chirurgien devant la cour de Vannes, dans le Morbihan, le 24 février 2025. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)
Un croquis d'audience dépeint Joël Le Scouarnec, au premier jour du procès de l'ex-chirurgien devant la cour de Vannes, dans le Morbihan, le 24 février 2025. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

"Justice est passée. C'est un verdict qui a été rendu et que Joël Le Scouarnec a accepté", a réagi mercredi 28 mai sur franceinfo Maxime Tessier, l'avocat de l'ex-chirurgien condamné à 20 ans de réclusion criminelle dont deux tiers de peine de sûreté, mais sans rétention de sûreté, pour viols et agressions sexuelles sur 299 victmes sur une période de 25 ans.

"Monsieur Le Scouarnec n'a jamais eu l'intention de faire appel", confirme Maxime Tessier. "Et il a été ce soir, comme il l'a été tout au long de la procédure, et notamment du procès, dans l'écoute, dans le respect. Nous avons pris acte de la décision de justice très forte qui a été rendue ce soir".

Le 20 mai, "un tournant décisif pour le procès"

L'avocat assure que Joël Le Scouarnec "n'a jamais demandé à échapper à la peine requise" par l'avocat général, "c’est-à-dire la peine maximale de 20 ans". Il précise que "ce qui a compté" pour l'ex-chirurgien, "c'est la reconnaissance des faits, qui est intervenue de manière totale le 20 mars, un jour qui a été un tournant décisif pour le procès".

"Cette reconnaissance n'a jamais été utilitaire, n'a jamais été faite pour diminuer son sort pénal. C'est ce que nous avons dit en plaidant", ajoute Maxime Tessier.

Joël Le Scouarnec "a souvent été dépeint comme le pire pédocriminel de l'histoire, comme un diable", relate son avocat. "Mais c'est un homme que nous défendons, avec ses émotions, ses ressentis." Sa condamnation "est un acte fort pour lui", témoigne le conseil. Selon lui, l'ex-chirurgien "ne se moque pas de la justice, néanmoins, il sait ce qu'il a fait, il reconnait les faits, il en reconnait les conséquences et parfois les plus dramatiques". Durant le procès, "seul a compté pour lui d'expliquer que sa reconnaissance était sincère, qu'il a été dans l'empathie. Et ce qu'il s'est passé ici avec son aveu est exceptionnel et a de la valeur".
 

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