Procès Le Scouarnec : les victimes sont "extrêmement en colère" face à l'absence de protection "de l'hôpital, de la justice et des adultes", souligne l'avocate Marie Grimaud
Le procès de Joël Le Scouarnec s’est ouvert lundi 24 février à Vannes (Morbihan). Il est accusé de viols et d’agressions sexuelles sur 299 patients, pour la plupart enfants au moment des faits.
Les victimes sont "extrêmement en colère" face à l'absence de protection, souligne mardi 25 février sur France Inter maître Marie Grimaud, avocate d'une trentaine de parties civiles du procès de Joël Le Scouarnec. L'ancien chirurgien est jugé depuis lundi 24 février par la cour criminelle du Morbihan pour des viols et agressions sexuelles sur 299 victimes.
Manque de soutien et de protection
"Ils n'ont rien à dire à monsieur Le Scouarnec et ils n'attendent rien de monsieur Le Scouarnec", indique l'avocate, au nom de ses clients. "En revanche, ils ont beaucoup à dire sur la souffrance et sur l'absence de protection. Ils sont extrêmement en colère : pas de protection de l'hôpital, de la justice et des adultes qui auraient dû l'arrêter."
Dans le passé, plusieurs signalements ont été émis au sujet du comportement du chirurgien, notamment une alerte du FBI dès 2004. Il a été condamné l'année suivante pour détention d'images pédopornographiques. "Joël Le Scouarnec est un pédocriminel avéré. Il n'y a pas de débat sur ce sujet-là", estime maître Grimaud. La "voix" de ses clients va donc "être essentiellement pour tous les adultes qui ne leur ont pas apporté de protection".
"L'émotion générale, c'est de la colère"
Elle déplore à nouveau ce manque de protection à cause de l'organisation du procès. Ses clients ont été "assez contents d'avoir traversé, survécu à la première journée" mais ont été "très impactés par les conditions" dans lesquelles se déroule le procès. Les parties civiles assistent en effet à l'audience dans une salle annexe, à l'extérieur du tribunal. Elles ne seront présentes dans la salle d'audience que lorsqu'elles seront entendues par la cour.
Dans la salle annexe, les images sont retransmises sur un écran : "L'émotion générale, c'est de la colère sur les images qui leur sont imposées", dénonce maître Grimaud, car elles "dépendent de celui qui filme à l'intérieur de la salle d'audience, et donc avec des plans qui ne sont pas choisis par les victimes mais imposés par la régie". Par ailleurs, "le fait que les victimes ne soient pas en contact visuel avec monsieur Le Scouarnec prive la cour d'analyse de son attitude", ajoute-t-elle.
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