Affaire Grégory : la mystérieuse voix du corbeau

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Article rédigé par France 2 - A. Cadorel, S. Guillemot, R. Duroselle, N. Berthelot - Édité par l'agence 6Medias
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Vendredi 24 octobre, Jacqueline Jacob va être entendue par la cour d'appel de Dijon avant une potentielle mise en examen. La grande tante maternelle du petit Grégory est soupçonné d'être l'un des corbeaux qui ont longuement menacé les époux Villemin.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


De l'affaire Grégory, on connaît le paysage des Vosges, ce visage angélique et cette voie qui hante la région depuis 40 ans. À l'origine de cet appel, il y a peut-être Jacqueline Jacob. À 81 ans, la grande tante maternelle de Grégory Villemin est soupçonnée d'être l'un des corbeaux impliqués dans la mort du garçonnet assassiné il y a plus de 40 ans. "Il y a eu des appels téléphoniques avec des menaces qui étaient manifestes. Donc, il y a un lien manifeste entre le corbeau et le tragique assassinat du petit Grégory", considère Me Christine Chastant-Morand, avocate des époux Villemin.

Le 16 octobre 1984, le corps de Grégory Villemin est retrouvé dans la Vologne. Depuis trois ans, sa famille recevait des centaines d'appels anonymes ainsi que des courriers menaçants qui ont continué quelques jours après la mort de l'enfant. Sur la base d'expertises scientifiques et de témoignages, la justice soupçonne Jacqueline Jacob d'avoir été l'un des maillons de cette machination diabolique. "Jean-Marie Villemin, cible principale des corbeaux, se souvient d'une conversation téléphonique où le corbeau, la voix rauque, lui parlait, pendant qu'une femme riait en fond sonore. Donc, on peut quand même se dire avec assez de certitude qu'il y avait un couple de corbeaux", souligne Thibault Solano, journaliste et auteur de "La Voix Rauque".

"Un acharnement"

Au-delà de ces appels, plusieurs courriers ont été l'objet d'analyses ADN et de comparaisons en écriture sans parvenir, à l'heure actuelle, à démontrer la culpabilité de la grande tante de la victime. "Aucun proche de Mme Jacob n'a jamais considéré qu'elle pouvait être le corbeau. En revanche, effectivement, là, le comportement de la justice s'apparente à un acharnement", considère Me Frédéric Berna, avocat de Jacqueline Jacob.

Vendredi 24 octobre, la justice espère enfin franchir une étape importante dans ce dossier, 41 ans après la mort du petit Grégory.

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