Violences urbaines : "On est vraiment sur nos gardes", les commerçants s'organisent pour éviter les dégradations des boutiques
Depuis le début des violences urbaines, les commerces sont visés par les émeutiers. Les professionnels du secteur s'organisent pour protéger leur boutique et éviter de nouvelles dégradations.
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Viviane Malet ne dort presque plus de la nuit. Depuis mercredi dernier, cette commerçante est très inquiète pour ses quatre boutiques à Montagis dans le Loiret. Trois d'entre elles ont été vandalisées dont l'une a été en partie incendiée. Chaque soir, Viviane mène des rondes nocturnes avec d'autres commerçants et des élus. La nuit de jeudi à vendredi a été particulièrement agitée : "On est restés jusqu'à 4h30 pour limiter les dégâts parce que c'était difficile quand on a 300 jeunes qui sont par petits groupes. Il y a eu une solidarité importante. On a été vraiment sur nos gardes."
Dans le centre-ville de Lyon, des dizaines de commerçants se sont réunis sur une conversation WhatsApp pour se tenir informé des violences. L'occasion pour tous de partager les consignes de base pour protéger sa boutique comme l'explique Olivier Michel, président de l'association de commerçants lyonnaise "My presqu'île" : "On leur dit de mettre un grillage, de bien enclencher l'alarme ou de mettre des protections en bois. Malheureusement, les protections en bois sont de moins en moins disponibles en ce moment."
Les agents de sécurité fortement mobilisés
"On a mis en place une société de gardiennage qui en cas d'intrusion, est en lien avec le PC sécurité de la mairie pour aller sur les lieux et protéger les boutiques qui commencent à être attaquées", soupire Olivier Michel, président de l'association de commerçants lyonnaise "My presqu'île". Beaucoup ont aujourd'hui recours à des agents de sécurité privé. "Même pendant les attentats de 2015, le recours aux services d'entreprises de sécurité privée n'était pas aussi fort", note Sofiane Aboubekere, le président de l'association des métiers de la sécurité, deuxième organisation professionnelle du secteur.
"Toutes les enseignes de distribution ont renforcé de façon assez forte la présence d'agents de sécurité", explique Sofiane Aboubekere. "Les stations de télésurveillance connaissent des pics d'activité comme ils n'en ont jamais rencontré. On respecte la durée légale maximale de travail, mais aujourd'hui, la majeure partie des agents de sécurité font du 48 heures par semaine."
Il est aujourd'hui impossible de répondre à toute la demande, regrette Sofiane Aboubekere d'autant plus que ces entreprises de sécurité sont aussi sollicitées par des services publics, dont de nombreuses mairies.
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