"On ne réglera pas la délinquance juvénile avec des militaires", estime Ali Rabeh, le maire de Trappes
En réponse aux émeutes qui ont suivi la mort de Nahel fin juin, la Première ministre a notamment annoncé jeudi la mise en place d'une force d'action républicaine, d'ici à la fin de l'année, à Besançon, Valence et Maubeuge.
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"On ne réglera pas la délinquance juvénile avec des militaires", estime jeudi 26 octobre sur franceinfo Ali Rabeh, maire de Trappes (Génération.s), après les annonces d'Elisabeth Borne en réponse aux émeutes urbaines lors de la mort de Nahel. Pour l'élu, faire encadrer certains jeunes par des militaires est "un gadget, une marotte qui revient dans le débat public très régulièrement, mais qui ne sert et ne servira à rien".
Ali Rabeh considère que c'est le travail des "éducateurs, des enseignants, des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse". C'est un problème qui se règle également en "luttant contre le décrochage scolaire au plus tôt".
Sur l'enveloppe de 100 millions d'euros annoncée, en plus des indemnisations d'assurances, le maire de Trappes y voit "une bonne nouvelle", mais demande si "cela sera suffisant pour accompagner toutes les communes qui ont vu parfois des écoles partir en fumée". Ali Rabeh se dit en revanche favorable à la proposition du déploiement de "forces d'action républicaine" dans plusieurs villes. Il faut "mutualiser les forces pour traiter à 360 degrés l'ensemble des problèmes qui se posent dans certains quartiers", reconnaît le maire.
Des policiers, des magistrats, des personnels sociaux
De son côté, le maire LR de Valence, Nicolas Daragon se dit jeudi 26 octobre sur franceinfo "satisfait de voir enfin des signaux d'autorité de la part du gouvernement et des messages clairs". Valence est une des trois villes avec Besançon et Maubeuge, à avoir été désignées pour tester les forces d'action républicaine : des policiers, des magistrats et des personnels sociaux, déployés ensemble dans certains quartiers pour rétablir l'ordre.
Pour Nicolas Daragon, les annonces de la Première ministre sont donc une bonne nouvelle : "On a toujours recours aux mesures répressives parce que c'est le dernier recours. De son côté, la justice agit mais il y a tout le reste du temps où les élus locaux sont parfois un peu seuls face à des difficultés qui les dépassent alors si la nation s'y intéresse et si elle intervient sur tout le panel d'actions possibles (éducation, sport, culture...), je pense qu'on peut avoir des résultats".
L'élu explique ensuite que le gouvernement prévoit "six jours pour auditer la situation et rétablir l'ordre, six semaines pour évaluer les mesures nécessaires et six mois pour ramener la sérénité dans le quartier". Face à cela, le maire s'interroge : "Et qu'est-ce qu'il se passe après les six mois ? C'est la petite inquiétude que j'ai après ces annonces. Le reste m'intéresse".
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