Témoignage "Il n'y avait plus de frein dans notre wagon" : une touriste rescapée de l'accident mortel du funiculaire de Lisbonne raconte

Au micro de franceinfo, Racha, une mère de famille suisse, retrace les derniers moments avant le drame.

Benjamin Illy - Benjamin Reyes

Radio France

Publié le 05/09/2025 08:02 Mis à jour le 05/09/2025 08:07

Temps de lecture : 2min

La police et les pompiers interviennent sur le site d'un accident de funiculaire à Lisbonne, au Portugal, le 3 septembre 2025. (PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP)

La ville de Lisbonne toujours traumatisée par l'accident de funiculaire, mercredi 3 septembre. Le déraillement du wagon a fait au moins 16 morts, dont au moins 8 étrangers, dont une Française a annoncé vendredi 5 septembre le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. Il reste encore à déterminer les circonstances de l'accident. Interrogé à plusieurs reprises sur les possibles causes de l'accident, le directeur de la police judiciaire a affirmé qu'aucune piste n'était écartée pour le moment.

"Tout était vraiment broyé"

"Il n'y avait plus de frein dans notre wagon", témoigne pour sa part Racha, une touriste suisse, rescapée de la catastrophe, au micro de franceinfo. Très choquée de ce qu'elle a vécu, la mère de famille était dans le wagon resté quasiment intact, car il se situait au bas de la pente quand l'accident s'est produit. "Il n'y avait plus de freins dans notre wagon, il descendait en accélérant sans aucun contrôle. Et là, on a vu arriver l'autre wagon qui allait très très vite", raconte-t-elle.

"Tout le monde s'est mis à crier. Mon mari a sauté par la fenêtre. Je lui ai donné mon fils et je m'apprêtais à sortir par la fenêtre moi aussi... Des gens dehors m'ont dit 'Ne sautez pas !'... Et le wagon s'est écrasé"

Racha, rescapée de l'accident du funiculaire à Lisbonne
à franceinfo

Avant de glisser : "C'était vraiment effrayant parce que pendant quelques secondes on ne savait pas quoi faire. J'ai dit à mon mari qui est médecin d'essayer de secourir les victimes, mais il ne pouvait pas. Tout était vraiment broyé. Il était impossible d'évacuer les gens... Nous avons eu beaucoup de chance."