"L'afflux de sang dans la tête, c'est une vraie urgence vitale" : un homme suspendu la tête en bas à 25 mètres du sol sauvé in extremis en Savoie

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Article rédigé par France 2 - J. Debraux, drone Florian Lambert, V. Christophe. Édité par l'agence 6Médias
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Un incroyable sauvetage a eu lieu en Savoie, mardi 2 septembre : un randonneur de 62 ans a été suspendu dans le vide par les chevilles, à 25 mètres de hauteur, la tête en bas, alors qu'il tentait d'aider sa fille. L'homme est resté dans cette position pendant 10 minutes, avant d'être secouru par les gendarmes.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Depuis son hélicoptère, un gendarme n'en croit pas ses yeux : un homme est pris au piège, la tête en bas. Il ne doit sa vie qu'à son baudrier, enroulé autour de ses pieds, qui le maintient suspendu à 25 m au-dessus du sol. Il est un peu plus de 10 heures mardi 2 septembre au matin, en Savoie, lorsqu'un père et sa fille partent pour la journée sur une via ferrata très fréquentée. Ils empruntent un itinéraire mêlant escalade et randonnée sans problème, jusqu'à une cascade du Grand Vallon.

La jeune femme est en difficulté, son père, dont le baudrier est mal ajusté, chute de plusieurs mètres près de la cascade en voulant l'aider."En partant en arrière, il s'est retrouvé la tête en bas et là, le baudrier a glissé et remonté le long de ses jambes. C'est quelqu'un qui est strictement pendu, qui est vraiment suspendu par les pieds, qui ne touche absolument pas le rocher", résume Thomas Maisonneuve, secouriste au PGHM de Modane.

La victime sortie de l'hôpital

Sa fille parvient à joindre les secours. Par chance, les gendarmes de Modane ne sont qu'à quelques kilomètres. Mais pour l'hélicoptère, la manœuvre est particulièrement risquée, car il faut maintenir l'appareil très près de la paroi rocheuse, sans visibilité, avec un risque d'accident. "Je devais avoir les pales à 2 m des arbres pour trouver le bon endroit. À partir du moment où je suis en stationnaire, c'est mon mécanicien qui devient mes yeux en dessous. Je ne vois plus rien. C'est lui qui me guidait très finement", raconte David Hurault, commandant de la section aérienne. La victime est restée 10 minutes la tête en bas et dans un état critique.

"Je voyais déjà son visage très marqué, très rouge, les yeux rouges. Son cœur peut s'arrêter. Quand on est vraiment purement suspendu par les pieds, l'afflux de sang dans la tête, c'est une vraie urgence vitale", explique Thomas Maisonneuve.

L'homme et sa fille sont sauvés. Tout juste sortie de l'hôpital, la victime a promis de passer saluer les gendarmes pour les remercier de lui avoir probablement sauvé la vie.

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