Effondrement d'un pont à Mirepoix-sur-Tarn : l'inspection en 2017 "n'a pas conclu à un état préoccupant de l'ouvrage"
Trois ans plus tôt, il y avait eu un autre état des lieux, plus précis, ciblé sur les câbles porteurs de l'ouvrage. Aucune "corrosion significative" n'avait été détectée.
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Alors qu'un pont métallique suspendu s'est effondré aux alentours de 8h10 lundi 18 novembre à Mirepoix-sur-Tarn en Haute-Garonne, Georges Tempez indique que la structure a fait l'objet d'une "inspection détaillée" de l'État en juin 2017. Invité de franceinfo, le responsable de la direction technique Infrastructures de transport et matériaux du Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), affirme que la dernière inspection en 2017 "n'a pas conclu à un état préoccupant de l'ouvrage ou de ses parties."
Quelques petits défauts mineurs
"Cette inspection détaillée qui a lieu tous les six ans, n'a pas conclu à un état préoccupant de l'ouvrage ou de ses parties, assure Georges Tempez. L'inspection détaillée a identifié quelques petits défauts mineurs nécessitant des actions d'entretien courant et quelques points d'entretien spécialisé, mais absolument pas une nature de dégradation ou d'état général de l'ouvrage qui aurait nécessité des travaux urgents et importants d'une part, ni une surveillance resserrée. Et il était indiqué quelques points qui seraient à revoir dans le cadre du suivi régulier en 2023."
Trois ans plus tôt, il y avait eu un autre état des lieux, plus précis, ciblé sur les câbles porteurs de l'ouvrage, précise le cadre du Cerema : "En 2014, l'ouvrage a fait l'objet d'un examen spécifique et spécialisé de ses câbles porteurs, qui passent par-dessus les pylônes." Cet examen "n'a pas détecté de corrosions significatives."
Manifestement, c'est plutôt un problème de suspentes [les tiges verticales qui relient le tablier du pont aux câbles porteurs] qui a fait tomber le tablier.
Georges Tempez, expert de la Ceremaà franceinfo
Le pont interdisait le passage des véhicules pesant plus de 19 tonnes. "C'est une limitation tout à fait conventionnelle, certifie Georges Tempez. Pour un poids lourd inférieur à 19 tonnes, le camion à deux essieux classiques qui circulent sur nos routes, il n'y a pas à discuter."
Il faut attendre que le poids lourd engagé ait franchi complètement l'ouvrage
La circulation cumulée d'un camion et de plusieurs véhicules était interdite par des panneaux à l'entrée du pont, rapportent plusieurs témoins sur place. "On a affaire à une chaussée qui fait 4,90 mètres de large, détaille Georges Tempez. Comme vous avez un camion qui est engagé sur l'ouvrage, de toute façon il est de bon fonctionnement que les véhicules qui sont dans le même sens ou dans le sens opposé du poids lourd attendent que le camion ait franchi complètement l'ouvrage pour savoir s’ils peuvent s'engager. Le croisement de deux véhicules légers est tout juste sur un ouvrage de cette largeur-là."
Des experts du Cerema se rendent sur place pour essayer de comprendre le mécanisme de rupture exact qui a opéré lundi matin.
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