Accident mortel du TGV Est en 2015 : pourquoi autant de temps avant le procès ?
Sept ans après le drame de novembre 2015 en Alsace, dans lequel onze personnes sont mortes après le déraillage d'un train d'essai, deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris ont ordonné un procès contre la SNCF, deux de ses filiales ainsi que contre trois employés de ces filiales.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2022/08/30/phpBcuKeu.jpg)
"On a perdu beaucoup de temps." Ces mots sont de Gérard Chemla, avocat d'une cinquantaine de parties civiles de l'accident mortel du TGV Est en 2015. Après l'accident d'un TGV d'essai qui avait fait onze morts et 42 blessés en novembre 2015 à Eckwersheim, dans le Bas-Rhin, la SNCF, deux filiales et trois de leurs employés seront jugés devant le tribunal correctionnel de Paris. Les trois employés sont "la personne responsable de l'encadrement de la conduite", celui qui conduisait la motrice, et un salarié d'une des filiales.
Pour l'avocat des parties civiles, rien ne justifie la longueur de l'instruction dans cette affaire, les conclusions des experts ayant été rendues depuis longtemps. "On va se souvenir que l'accident s'est produit le 14 novembre 2015, soit le lendemain des attentats de Paris, déclare Gérard Chemla. Les attentats de Paris sont aujourd'hui jugés alors que, en ce qui concerne cet accident du TGV, l'information judiciaire ne se termine que maintenant."
Prouver "l'inconscience invraisemblable" des essais de la SNCF
Si les juges ont pris leur temps, c'était, selon eux, pour ne pas renvoyer n'importe qui devant le tribunal. Pour Gérard Chemla, ils ont pourtant fait fausse route : "Je pense que les personnes qui avaient organisé les essais, qui ont pris les décisions, comme celle de la vitesse, ont commis des erreurs et que ces erreurs ont causé l'accident."
"Nous aurions bien aimé être confrontés à toutes les personnes qui ont failli. Je trouve ça assez décevant."
Gérard Chemla, avocat des parties civilesà franceinfo
A l'approche de la phase de jugement, Gérard Chemla entend montrer "l'inconscience invraisemblable des essais menés par la SNCF sur ce TGV-Est". La SNCF n'a souhaité faire aucun commentaire, pour le moment.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter