Crashs des 737 MAX : Boeing a mal anticipé la réaction des pilotes face aux alarmes
Le régulateur des transports américain (NTSB) a "constaté un fossé entre les suppositions qui ont servi à certifier le max et la réalité" à laquelle ont été confrontés les pilotes d'Ethiopian Airlines et de Lion Air.
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Boeing s'est vu infliger un carton jaune par un régulateur fédéral américain, jeudi 26 septembre. Appelant à des changements dans le processus de certification des avions aux Etats-unis, le régulateur des transports américain (NTSB) estime dans un rapport que Boeing et l'agence fédérale de l'aviation (FAA) ont mal évalué la réaction des pilotes aux alertes en vol en cas de dysfonctionnement du système anti-décrochage MCAS, mis en cause dans les deux accidents du 737 MAX qui ont fait 346 morts.
Quand il est activé, le MCAS met brutalement l'avion en "piqué" (nez vers le sol). C'est ce qui s'est passé dans les vols 302 d'Ethiopian Airlines le 10 mars dernier et 610 de Lion Air le 29 octobre 2018. "Nous avons observé dans ces deux accidents que les équipages n'ont pas réagi de la façon dont Boeing et la FAA pensaient qu'ils le feraient", avance Robert Sumwalt, le patron du NTSB. "Ces hypothèses [de Boeing et la FAA] avaient été utilisées pour concevoir l'avion et nous avons constaté un fossé entre ces suppositions qui ont servi à certifier le MAX et la réalité, où les pilotes étaient confrontés à de multiples alarmes et alertes en même temps", fustige-t-il.
Lorsque Boeing a développé le737 MAX, il s'est appuyé sur l'hypothèse suivante : si le MCAS s'activait de façon impromptue, les pilotes pouvaient le désactiver aussitôt. Mais le constructeur aéronautique n'avait testé la défaillance de ce système que comme un problème isolé et ne s'était pas demandé si son activation ne pouvait pas causer en même temps d'autres dysfonctionnements dans le cockpit. Les crashs d'Ethiopian Airlines et de Lion Air ont entraîné l'immobilisation au sol depuis plus de six mois de toute la flotte des 737 MAX à travers le monde. Boeing travaille actuellement à des changements exigés par les régulateurs, dont la formation des pilotes, pour obtenir son retour en service.
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