Accidents du travail : la France toujours mauvaise élève en Europe

Lundi, trois ouvriers sont morts sur un chantier en Côte-d'Or. Des accidents qui surviennent régulièrement en France, et qui font plus de deux morts par jour en moyenne.

Article rédigé par franceinfo
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Des couvreurs sur un toit d'une maison, le 2 avril 2025. Image d'illustration. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)
Des couvreurs sur un toit d'une maison, le 2 avril 2025. Image d'illustration. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)

Trois ouvriers sont morts lundi 12 mai à Pommard, en Côte-d'Or, écrasés par un mur sur leur chantier. Un drame qui est loin d'être un cas isolé en France. En 2022, près de 680 000 accidents du travail ont été recensés, selon la Dares, le service statistique du ministère du Travail.

En France, on parle d'accident du travail lorsqu’un salarié subit une blessure physique ou psychique sur son lieu de travail, ou à l’occasion de son activité professionnelle. Y compris pendant une pause. Cela peut donc être une chute, un accident de manutention ou encore une contamination chimique. Selon les statistiques, 738 accidents du travail ont été mortels en 2022 : soit plus de deux morts par jour en moyenne.

Parmi les secteurs les plus touchés : le BTP, l'industrie, la santé et les transports… Des secteurs à risque, souvent physiques. La tendance est à la baisse : entre 2021 et 2022, le nombre d’accidents a diminué de 6%. Après la crise Covid, avec le télétravail et le chômage partiel, les accidents ont logiquement été moins nombreux. Mais attention, cette baisse n’est pas forcément le signe d’une amélioration. L'assurance maladie parle de chiffres incomplets, qui ne reflètent pas toujours la réalité du terrain.

Différences avec nos voisins

Par rapport au reste de l'Europe, la France apparaît plutôt comme une mauvaise élève. En nombre de décès, c'est l’un des pays les plus touchés, et pour tous les accidents confondus, mortels ou non, elle est dernière de l’Union européenne. Cela dit, les comparaisons sont délicates, car en France, on enregistre un accident du travail dès le premier jour d’arrêt quand ailleurs, il faut parfois quatre jours ou plus. Et dans certains pays, les salariés sont moins incités à déclarer un accident, faute d’indemnités.

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