"On essaie d'éviter de parler de ça" : à Millas, le difficile retour en classe des collégiens après l'accident de car
Les cours ont repris au collège de Millas (Pyrénées-Orientales), lundi, après la collision entre un TER et un bus scolaire qui a fait cinq morts, jeudi. Un accompagnement psychologique était toujours proposé pour ceux qui en avaient besoin.
/2024/03/04/jerome-jadot-65e6030e4d330969695875.png)
/2017/12/18/php2oq2q3_1.jpg)
Les élèves du collège Christian-Bourquin de Millas (Pyrénées-Orientales) ont tenté de reprendre le cours de leur vie scolaire, lundi 18 décembre, après l'accident entre un bus scolaire et un TER qui a coûté la vie à cinq de leurs camarades, jeudi. Plusieurs autres adolescents sont encore hospitalisés. Les collégiens sont retournés en classe avec la possibilité d'un accompagnement psychologique, pour ceux qui en avaient besoin.
Un programme allégé
Derrière le mur d’enceinte aux drapeaux en berne, des bruits de cour de récréation ont à nouveau résonné. Retrouver les copains, s’amuser ou encore parler de football, c’était important pour Baptiste. Cet élève de cinquième n'était pas mécontent d’avoir l’esprit occupé par autre chose que l’accident. "En français, on a fait théâtre donc on a joué et en latin on a regardé Ben-Hur et Star Wars", détaille-t-il. Le programme était plus léger : "Comme c'est bientôt les vacances, c'est plus joyeux. On essaie d'éviter de parler de ça."
La collision et ses conséquences dramatiques n’ont toutefois pas été occultées. En arts plastiques, par exemple, Léa a dessiné une pancarte pour son amie qui va devoir passer Noël à l’hôpital. Elle a aussi eu besoin de parler : "Je me suis sentie mieux parce que j'ai parlé avec des psychologues. Ça m'a aidée." La collégienne a pu s'exprimer avec eux sur son ressenti. "Ils m'ont posé des questions pour savoir si j'allais mieux. Ils m'ont dit que je ne réalise pas encore mais que, au fur et à mesure, quand on ne va plus les voir revenir au collège, quand on va réaliser qu'ils sont vraiment partis, ça va être encore plus dur. Ils m'ont mise en garde."
À midi, certains parents sont venus chercher leurs enfants, trop éprouvés pour rester en cours toute la journée. L’accompagnement psychologique des élèves va se poursuivre pendant encore plusieurs semaines.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter