L'autrice de la pétition anti-loi Duplomb remercie toutes les "personnes qui croient en un monde meilleur" et réclame l'abrogation de la loi

Dans une lettre ouverte publiée sur LinkedIn mercredi 23 juillet au soir, Éléonore Pattery, à l’origine de la pétition en ligne contre la loi Duplomb, réclame de nouveau son abrogation. Elle s’adresse à "tous ceux et toutes celles qui croient encore en l’humanité" et lance un vibrant appel à la responsabilité collective et à l’engagement pour un monde plus juste et respectueux.

Alors que la pétition approche les deux millions de signatures (1 879 826 exactement à 13h30). Éléonore Pattery remercie toutes ces "personnes qui croient et qui ne cesseront jamais de croire en un monde meilleur : un monde plus juste, plus respectueux du vivant mais surtout, plus respectueux de notre propre humanité".

Une mobilisation qui relève de "l'intelligence collective"

L’autrice affirme qu'un combat ne doit pas reposer sur une seule personne, mais sur la mobilisation de tous afin de protéger les droits et intérêts communs. "J’ai la conviction profonde que chaque être humain est unique, que nous formons une unité. Ce mouvement prouve que notre intelligence collective est puissante et qu’elle n’a pas besoin d’être instrumentalisée ou planifiée pour être légitime", écrit-elle.

Pour Éléonore Pattery, cette pétition dépasse la simple demande d’abrogation d’une loi et symbolise un mécontentement global face aux défis sociétaux actuels. Elle dénonce les arguments des partisans du retour du pesticide : "Si les arguments majeurs en sa faveur se résument à 'faire comme les voisins' ou à dire que 'de toute façon on mange du Nutella', alors cela en dit long."

Même si la pétition n’aboutit pas à un acte réglementaire, elle prouve que l’intelligence collective existe et qu’elle triomphera, tôt ou tard.

Éléonore Pattery, autrice de la pétition contre la loi Duplomb

franceinfo

"Je le redis : informez-vous, éduquez-vous. Si l’État ne le fait pas, faites-le vous-mêmes. Vous êtes les maîtres à bord de vos vies", ajoute-t-elle. Consciente de la médiatisation, elle annonce que ce sera probablement son dernier message sur le sujet. "Je ne souhaite pas être médiatisée plus que de raison. Comme vous, j’ai une vie, un travail, des études, une famille. Avant de vouloir la paix dans le monde, je dois d’abord préserver ma propre paix intérieure, pour pouvoir continuer à défendre d'autres causes à mon échelle", explique-t-elle.

Elle termine sa lettre ouverte en ironisant : "Si j’avais pu, j’aurais écrit une pétition pour chacune des causes qui me semblent justes : le respect des droits humains, la lutte contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, les inégalités sociales, l’inaction climatique, l’abus de pouvoir". "Continuez à mettre en lumière les causes, non plus le messager", conclut-elle.