Glyphosate : "Il faut l'interdire, pour éviter qu'il y en ait d'autres comme moi", estime Théo Grataloup, né avec de graves malformations, avant le jugement du groupe Bayer-Monsanto ce jeudi

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Article rédigé par France 2 - Récit : C. Weill-Raynal, Montage : L. Hauville. Édité par l'agence 6Medias
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Une décision très attendue ce jeudi 31 juillet. Dans la Vienne, la famille de Théo, 17 ans, accuse le glyphosate d'être responsable de graves malformations de son larynx et de son œsophage. Sa mère, qui a utilisé le produit phytosanitaire au début de sa grossesse, a décidé d'attaquer le géant Monsanto. Une première.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Le glyphosate est-il responsable de l'infirmité de Théo ? Après des années de souffrance et de batailles judiciaires, l'adolescent et sa famille sauront ce jeudi 31 juillet si la justice leur donne raison. "Quelle que soit la décision, notre but, c'est aussi d'alerter les gens, d'alerter sur la dangerosité de ce produit", souligne Thomas Grataloup, le père de Théo.

Un pesticide interdit aux particuliers depuis 2019

Théo, qui a aujourd'hui 17 ans, est né avec une double malformation de l'œsophage et de la trachée. Il a subi une trachéotomie, puis une cinquantaine d'opérations qui lui ont fait perdre ses cordes vocales. Pour sa mère, c'est bien le glyphosate qu'elle avait manipulé lorsqu'elle était enceinte qui est à l'origine des malformations de Théo : "Il faut l'interdire, pour éviter qu'il y en ait d'autres comme moi", estime Théo.

Théo et sa famille veulent faire reconnaître la responsabilité du groupe Bayer-Monsanto, le géant de la chimie producteur du glyphosate. Bayer réfute tout lien de causalité entre une malformation néonatale et son pesticide. Considéré comme potentiellement cancérogène, le glyphosate est interdit aux particuliers depuis 2019, mais son utilisation demeure autorisée aux professionnels dès lors qu'ils respectent les précautions d'emploi.

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