Mégabassines : des réserves d'eau vandalisées en Charente-Maritime et en Vendée par un collectif
Plusieurs mégabassines, devenues depuis plusieurs années les cibles des militants écologistes, ont été vandalisées récemment en Charente-Maritime et en Vendée. Une action revendiquée par un collectif écologiste.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Samedi dernier, un agriculteur vendéen a découvert les dégâts sur la bâche de la réserve d'eau qu'il utilise pour ses cultures. "Là, ça a été découpé au cutter", nous explique-t-il. Une réserve que les irrigants remplissent l'hiver en prélevant l'eau dans les nappes phréatiques pour l'utiliser durant l'été quand les pompages sont restreints. Pour éviter que la bâche se déchire davantage et glisse, elle a été fixée en urgence avec des crochets de fortune afin de garder l'eau.
Les opposants historiques aux bassines réfutent tout lien avec ces actions
"On est dévastés. On vient nous ruiner nos investissements d'une façon, je vais dire, très lâche", tance Philippe Forgeau, agriculteur à Sainte-Gemme-la-Plaine (Vendée). C'est un groupe inconnu baptisé Duplomb qui a revendiqué plusieurs actions coordonnées sur quatre réserves d'eau, dans une vidéo envoyée aux médias. Des actions menées dans plusieurs départements de l'Ouest. Partout, les bâches ont été découpées. Les opposants historiques aux bassines affirment ne pas avoir de lien avec ces activistes.
"Ce n'est pas la question de condamner ou de cautionner ces actions. Il faut prendre un peu de recul et se demander pourquoi ces actions arrivent. C'est à peine 10 % du monde agricole qui s'accapare un bien commun et public et qui nous empoisonne", réagit Jean-Jacques Guillet, porte-parole de "Bassines Non Merci". Pendant cette interview, nous sommes violemment pris à partie par des irrigants. Nous devons quitter les lieux. Plus que jamais, la guerre de l'eau fait rage sur ces terres d'irrigation.
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