Sivens : "Vont-ils oser" construire un barrage sur un cadavre? (EELV)
C'est Gérard Onesta, le vice-président écologiste de la région Midi-Pyrénées qui interpelle ainsi les autorités après la mort ce week-end d'un jeune homme. Et José Bové a contesté ce lundi sur France Info la version du procureur.
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"Du côté des autorités, depuis plus de deux mois, rien, absolument rien n'a été fait pour éviter le drame. Depuis 1977 c'est la première fois qu'il y a un mort dans une manifestation environnementale. Comment vont-ils construire un barrage aussi absurde sur un tas de mensonges enfin dévoilé au grand jour mais sur un cadavre. Vont-ils oser?" s'interroge Gérard Onesta.
Et pour confirmer "l'absurdité" de ce projet, ce "tas de mensonges " dont parle le vice-président EELV du conseil régional de Midi-Pyrénées, les écologistes attendaient beaucoup de la publication du rapport demandé par la ministre de l'Ecologie et qui a été rendu public ce lundi. Mais on sait déjà qu'il critique ce projet de barrage soutenu par le conseil général du Tarn : des besoins surestimés, une étude d'impact de qualité très moyenne et un financement fragile. Mais aussi que c'est un chantier difficile à arrêter.
Devant la contestation Ségolène Royal avait lancé le 8 septembre, une mission d'expertise pour évaluer "la qualité et l'ambition du projet de territoire et les mesures compensatoires visant à préserver la biodiversité du site". Un rapport qu'elle se refusait jusqu'à présent à publier.
Jeune opposant mort : autopsie ce lundi après-midi
Quant à l'enquète sur la mort du jeune écologiste dont le corps a été découvert dimanche à l'aube, elle s'annonce compliquée. Selon le procureur d'Albi "il est trop tôt pour affirmer le rôle exact (de la victime) au sein du groupe d'opposants à la construction du barrage de Sivens. Malheureusement, en raison de l'hostilité des manifestants, il n'a pas été possible d'effectuer la moindre constatation technique sur les lieux où le corps a été retrouvé. "
Sur France Info ce lundi matin, José Bové, qui estime que le jeune homme a "semble-t-il a été victime d'un tir ", a contesté la version du procureur. Les responsables écologistes présents lui ont dit qu'ils avaient "fait baliser " le lieu où le cadavre a été découvert. Et que les gendarmes n'étaient pas venus. "C'est ce qui m'a été rapporté."
Toute la transparence doit être faite sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse à #Sivens Les infos rassemblées sont perturbantes.
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) October 27, 2014
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