INFO FRANCEINFO : Près de 70% des écoliers doivent manger de la viande ou du poisson tous les jours à la cantine, déplore Greenpeace
Près de 7 enfants sur 10 n'ont d'autre choix que de manger de la viande ou du poisson tous les jours à la cantine scolaire. C'est le résultat d'une enquête participative menée par Greenpeace France et dévoilée lundi par franceinfo.
/2025/10/07/anne-laure-barral-68e4d93a24869859998905.png)
/2018/05/19/phpKjUY3I_1.jpg)
Selon une enquête sur la consommation de protéines animales à l’école réalisée par Greenpeace France auprès de 12 000 parents et dévoilée lundi 21 mai en exclusivité pour franceinfo, près de 70% des écoliers qui mangent à la cantine trouvent de la viande ou du poisson tous les midis dans leurs assiettes. "Si certaines villes font des efforts, la grande majorité des communes est très en retard et ne propose quasiment jamais de repas végétariens", souligne l’ONG.
L'option végétarienne dans seulement 9% des cas
Selon les résultats au niveau national de cette enquête contributive menée entre septembre 2017 et mars 2018 et portant sur 3 200 communes, 69% des enfants ne mangent jamais végétarien à la cantine, 21% de temps en temps, 9% une fois par semaine. Pour l'ONG, cette consommation excède les recommandations sanitaires et a des impacts négatifs sur le climat et la biodiversité. "L’élevage est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial", rappelle notamment Greenpeace.
>> voir la carte interactive des résultats de l'étude
La santé et l'environnement mis en avant
Les parents qui ont répondu à cette demande sont motivés soit par des raisons sanitaires, cultuelles mais aussi environnementales. Pour Laure Ducos, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France, tout le monde peut gagner à mettre en place au moins deux repas végétariens par semaine dans les cantines. "Si les enfants laissent la viande ou le poisson de côté, ça veut dire qu’ils vont se retrouver à manger simplement un accompagnement et donc ce ne sera ni sain, ni équilibré", souligne-t-elle. Et d’ajouter que "c’est dans les classes défavorisées qu’il y a aussi plus de viande qui est consommée", et que "le problème c’est la qualité de cette viande".
L’idée est de réduire cette quantité de viande et de produits laitiers pour plus de qualité, pour que cette viande soit produite localement et qu’elle serve les éleveurs qui ont des pratiques vertueuses.
Laure Ducos, de Greenpeace Franceà franceinfo
Des parents se mobilisent
Un constat que partagent des mères de famille de Bagnolet, en région parisienne, qui ont demandé à leur mairie une option végétarienne dans les repas proposés aux enfants inscrits à la cantine. Parmi elles, Anissa, qui dit avoir découvert que la viande servie était "recomposée". Un situation inacceptable, selon elle. "Moi, quand je vais chez le boucher, je prends une pièce (de viande) qui ne vient pas de trois bêtes en même temps, elle vient de la même bête, et ce n’est pas normal qu’on serve à la cantine de la viande de différentes bêtes dans la même assiette", explique-t-elle.
L'association Ensemble pour les enfants de Bagnolet a elle aussi fait un sondage auprès des parents de la ville pour montrer que la majorité était pour un repas végétarien en option à la cantine. Fatima Ouassak, fondatrice de l'association, fait valoir que "des professionnels sérieux aujourd’hui disent qu’on sur-consomme de la viande et qu’elle est de mauvaise qualité, qu’il y a une réflexion générale à avoir sur l’alimentation et qu’il faut poser la question en termes de santé publique".
>> franceinfo junior. Qui décide des menus à la cantine ?
Alors que le projet de loi sur l'alimentation arrive à l'Assemblée mardi, Greenpeace espère que les amendements en faveur d’au moins deux repas végétariens par semaine à la cantine seront adoptés.
À regarder
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter