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Île d'Oléron : entre "bio" et "McDo", la population divisée

Publié le 05/02/2018 12:37 Mis à jour le 05/02/2018 13:11

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Brut.

France Télévisions

Grégory Gendre, maire de Dolus sur l’île d’Oléron, lutte farouchement contre l’implantation d’un restaurant rapide McDonald’s dans sa commune.

Depuis maintenant plusieurs années, les habitants de Dolus-d’Oléron, communément appelée Dolus, ont des opinions partagées sur l’accord d’un permis de construire à l’enseigne McDonald’s dans la commune. Cet échange s’articule autour de trois thématiques : l’environnement, l’emploi et la santé.

L’environnement, point noir pour l’enseigne américaine

Grégory Gendre, maire de la commune, considère que le modèle économique de l’enseigne n’est pas compatible "avec le programme zéro déchet, avec l’agriculture durable, avec le territoire TEPOS… [Territoire à Energie Positive, NDLR]"

Certains habitants prônent, quant à eux, la liberté de choix. "Si les gens veulent manger des burgers toute la journée, ils vont manger des burgers toute la journée", déclare, fataliste, une pro-macdo.

Plus d’emplois, mais seulement à court terme ?

"Du moment que ça crée de l’emploi et du commerce, ça ne me pose pas de problème", déclare un habitant de l’île.

Mais la chaîne de fast-food écrase souvent la concurrence des petits restaurants, et comme le note un anti-McDonald’s de la commune, pour ceux-ci, "ce sont des emplois en moins qu’ils [ne vont pas] embaucher".

Plus de bio, moins de "McDo"

La commune de Dolus reste attachée à ses valeurs de culture locale et de santé. Aujourd’hui, la cantine scolaire propose à 40% de l’alimentation bio et locale.

Le maire a également annoncé fin janvier qu’il lancerait une ZAD, une Zone d’Alimentation Durable, sur l’île, un lieu alternatif qui proposera des activités solidaires.

Fin septembre, la justice s’est prononcée en faveur d’un permis de construire pour l’enseigne américaine. Il existe en France 1419 restaurants rapides McDonald’s répartis dans 1081 communes. Mais le maire veut continuer de se battre pour éviter d’avoir sur son île un "copié-collé de ce qu’on a ailleurs".