Arrêt de l'usine Sanofi: "Ce qui est dramatique c'est qu'il ait fallu médiatiser cette situation pour qu'ils prennent la décision"
Sanofi a annoncé l'arrêt immédiat de l'activité de son usine fabriquant la Dépakine, après la révélation par franceinfo d'une plainte de l'association France Nature Environnement.
Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé lundi 9 juillet soir l'arrêt immédiat de la production de son usine chimique de Mourenx, dans les Pyrénées-Atlantiques. Une décision prise après les informations de l'association France Nature environnement, révélées par franceinfo dimanche 8 juillet, sur ses émissions hors norme de rejets toxiques.
Interrogé par franceinfo, Gilles Cassou, le président de l'Arsil (Association des riverains des sites industriels du bassin de Lacq), regrette qu'il ait fallu attendre la pression médiatique pour faire entendre raison à Sanofi : "Ce qui est dramatique c'est qu'il ait fallu attendre d'avoir médiatisé cette situation-là pour que la direction générale du groupe prenne cette décision et qu'ils engagent enfin des travaux pour se mettre en conformité."
"Un artifice de communication"
"Ça prouve bien, une fois de plus, qu'il suffit d'un peu de bonne volonté et de mettre les moyens pour rester dans les règles et rejeter un minimum de substances toxiques dans l'environnement", poursuit le président de l'Arsil.
Concernant l'enquête interne lancée par Sanofi pour "pour mieux comprendre les causes et l'historique de la situation", Gilles Cassou répond : "Malheureusement, l'enquête interne est sans doute, encore, un artifice de communication, parce qu'on imagine bien que ce genre de problème a dû remonter à la direction générale depuis bien longtemps." "Là, mis devant le fait accompli et face aux sanctions très graves des dirigeants du groupe, je pense qu'ils ont dû prendre la mesure tout de suite de ce qui se passait et ils ont décidé d'arrêter", déplore ce dernier.
Un effet boule de neige ?
"Nous, évidemment, on va suivre ce qu'il se passe parce qu'il y a d'autres situations identiques sur le bassin de Lacq", promet le responsable associatif. "On espère que ça va faire effet boule de neige et surtout que nos élus vont arrêter de promouvoir les sites industriels avec la culture du risque qu'ont soi-disant les riverains, ça on n'accepte plus de l'entendre", ajoute-il avant de conclure : "J'espère que ça va nous permettre de retrouver une sérénité et que les responsables de ces grands groupes vont prendre la mesure de la gravité de ce qu'il s'est passé."
L’usine a rejeté, en avril dernier, jusqu’à 190 000 fois la norme autorisée de bromopropane, une substance inodore mais classée comme cancérigène mutagène et avec des effets susceptibles d’altérer la fécondité.
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