Eaux de Perrier contaminée : l'État accusé de "dissimulation"
Un rapport, rendu public, dépeint le rôle de l’État dans les affaires concernant les eaux minérales du groupe Nestlé. La commission d’enquête du Sénat met en cause les services officiels qui auraient fait modifier les conclusions de l’Agence Régionale de Santé (ARS).
L’État a-t-il protégé Nestlé, fabricant du célèbre Perrier ? L’industriel aurait fait modifier un rapport de l’Agence Régionale de Santé, épinglant la qualité de ses eaux avec l’aval des pouvoirs publics. C’est ce qu’affirme une enquête sénatoriale publiée, lundi 19 mai. Pour preuve, un document qui, dans sa première version, mentionne, entre 2020 et 2023, la présence de bactéries E. Coli et d’entérocoques. Mais dans la version finale, il est noté que les échantillons étaient conformes 97 % du temps.
Un pacte économique ?
Cette liste de pesticides retrouvée dans l’eau a, elle, aussi disparu du rapport final. Pour faire modifier ce rapport, Nestlé s’adresse d’abord à l’ARS qui refuse. Selon l’enquête des sénateurs, l’entreprise contacte donc les ministères de la Santé et de l’Industrie qui donnent raison au groupe et demandent à l’ARS de procéder au changement sur le document. Selon un des sénateurs, ayant consulté des mails, ces derniers prouvent que l’État a accepté cette situation pour des raisons économiques.
Parmi nos sources
Public Sénat, remise du rapport de la commission d'enquête sénatoriale
Liste non-exhaustive
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus
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