L'association Bloom attaque l'Etat en justice pour tenter d'interdire le chalutage de fond en France
L'ONG juge cette pratique destructrice, même si elle est aujourd'hui légale, y compris dans la plupart des aires maritimes protégées.
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Le combat pour les océans continue. L'ONG Bloom lance, mercredi 9 juillet, la première étape d'une procédure judiciaire pour tenter de contraindre l'Etat à interdire le chalutage de fond dans les eaux métropolitaines, a annoncé l'association. Bloom va déposer un recours gracieux auprès du ministère de la Transition écologique exigeant "que soient prises sans délai des mesures de nature à faire cesser le préjudice écologique" dans les eaux métropolitaines, "significativement imputables au chalutage de fond".
Ce recours est un préalable à la saisine du tribunal administratif, devant lequel Bloom entend démontrer que la "pratique actuelle" du chalutage de fond "n'est pas compatible avec le cadre juridique européen et national visant à garantir la protection des milieux marins". L'ONG veut voir la justice "conduire l'Etat français à prendre des mesures concrètes pour réparer et mettre fin au préjudice écologique" causé par cette pratique qu'elle juge destructrice mais aujourd'hui légale, y compris dans la plupart des aires maritimes protégées.
"Nous sommes conscients que les chalutiers de fond sont dépendants d'un système et ont peu de marge", c'est pourquoi nous "défendons une transition vers une pêche durable", a justifié Aymeric Thillaye du Boullay, directeur juridique de l'association, auprès de l'AFP. Le 8 juin, à la veille du sommet des Nations unies sur les océans de Nice, le gouvernement a annoncé un renforcement des aires maritimes protégées, avec une limitation du chalutage de fond sur 4% des eaux hexagonales d'ici fin 2026.
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