Pollution de l'air : les émissions de CO2 ont chuté de 35% entre 2012 et 2022 à Paris, selon Airparif
Une étude de l'organisme indépendant Airparif obtenue mercredi par France Inter souligne un "gain sanitaire, notamment en termes d’espérance de vie et de maladies chroniques". Cette amélioration de la qualité de l'air s'explique, selon l'étude, par des politiques environnementales menées à différentes échelles.
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La qualité de l'air s'est "largement améliorée" entre 2012 et 2022 à Paris, avec notamment une baisse de 35% des émissions de dioxyde de carbone (CO2) sur la décennie, selon une étude de l'organisme indépendant Airparif, menée en partenariat avec la Ville de Paris, obtenue mercredi 27 août par France Inter.
Trois facteurs principaux expliquent cette amélioration de la qualité de l'air à Paris, selon l'organisme indépendant chargé de surveiller la qualité de l'air : "les actions menées en faveur de la modernisation du parc roulant avec des véhicules neufs moins polluants", "les mesures visant à diminuer le trafic routier" et "les politiques de réduction des sources de pollution autres que le trafic". Par exemple, selon Airparif, entre 2012 et 2022, le trafic routier a diminué de 34% dans Paris et de 7% sur le boulevard périphérique.
Dioxyde d'azote et particules fines en baisse
"La mise en place de ces actions résulte de politiques publiques environnementales menées à différentes échelles : locale, nationale et européenne", affirme l'organisme. "Elles ont conduit à une baisse des niveaux de pollution auxquels sont exposés les Parisiens de 40% en moyenne pour le dioxyde d’azote (NO2) et de 28% pour les particules fines (PM2.5). Les émissions de dioxyde de carbone, dues au trafic routier, ont, elles, baissé de 35%."
Si la situation s’est "nettement améliorée", selon l'organisme, avec notamment un "gain sanitaire notamment en termes d’espérance de vie et de maladies chroniques", il reste beaucoup à faire selon lui. "La pollution de l’air est à l'origine de près de 1 800 décès prématurés par an en 2019 ainsi que de la survenue et de l'aggravation de pathologies respiratoires et cardiovasculaires chroniques", poursuit Airparif.
"Cette étude démontre toutefois que les politiques publiques en matière de qualité de l’air ont un impact positif et quantifiable et qu’elles apportent de plus un co-bénéfice pour la santé et le climat."
L'organisme Airparifdans son étude
En avril dernier, Airparif avait déjà salué une diminution par deux de la pollution de l’air à Paris ces vingt dernières années. "Entre 2005 et 2024, les concentrations des polluants de l’air réglementés les plus nocifs pour la santé humaine, à savoir les particules fines (-55%) et le dioxyde d’azote (-50%), ont été divisées par deux", avait alors indiqué Airparif. Une diminution possible grâce aux "réglementations" et aux "politiques publiques mises en place pour réduire les émissions de polluants de l’air liées notamment au trafic routier, au chauffage et aux activités industrielles".
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