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Pétrole : menaces sur l'Amazonie

Un reprĂ©sentant des Sarayakus, une communautĂ© de la forĂȘt amazonienne, est en France pour mĂ©diatiser son combat contre les recherches pĂ©troliĂšres. Trois millions d'hectares de forĂȘt primaire font l'objet d'un appel d'offres pour la recherche pĂ©troliĂšre en Equateur.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Anne-Laure Barral Radio France)
  (Anne-Laure Barral Radio France)

JosĂ© Gualinga, prĂ©sident du gouvernement du peuple Kichwa de Sarayaku, n'a pas de plume dans les cheveux ou de tatouage noir sur le visage. Dans son costume de lin clair, il vient expliquer comment David a gagnĂ© contre Goliath. Comment une petite communautĂ©, les Sarayakus, 1500 habitants vivant sur 140;000 hectares de forĂȘt amazonienne ont boutĂ© hors de leur territoire la puissante compagnie pĂ©troliĂšre argentine CGC.

"Pour savoir s'il y a du pĂ©trole, les compagnies utilisent des explosifs pour faire vibrer la terre. Sur 200;000 hectares de forĂȘt primaire, ils ont mis tous les 50 mĂštres, cinq kilos d'explosifs Ă  20 mĂštres de profondeur. Et pour nous c'est une agression envers notre terre mĂšre. Vouloir dynamiter comme ça le sous-sol pour nous c'est juste incomprĂ©hensible ", explique JosĂ© Gualinga.

AprÚs 10 ans de combat juridique, cet été, la cour interaméricaine des droits de l'homme à Washington leur a donné raison. Elle demande à la compagnie pétroliÚre de retirer ses explosifs et à l'Equateur de mettre en place un véritable processus de consultation avec les Sarayakus.
Mais aujourd'hui, le gouvernement Ă©quatorien a lancĂ© un nouvel appel d'offres sur trois millions d'hectares. Pour JosĂ© Gualinga, cela n'augure rien de bon. MĂȘme s'il sait qu'aujourd'hui, il y a une jurisprudence. Il attend toujours qu'elle soit respectĂ©e.

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