Les phénomènes climatiques extrêmes vont-ils devenir plus dévastateurs en France ? OnVousRépond Climat
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Tempêtes, vagues de chaleur, sécheresses... comment les événement climatiques extrêmes vont-ils évoluer en France au cours des prochaines décennies ? La climatologue Françoise Vimeux vous répond.
Des canicules plus précoces, plus fréquentes, plus chaudes et plus longues, des pluies plus torrentielles... doit-on s'attendre, en France, à des événements extrêmes de plus en plus sévères ? C'est hélas probable, nous dit Françoise Vimeux, climatologue à l'Institut de recherche pour le développement...
Les événements météorologiques extrêmes en France vont être beaucoup plus intenses et beaucoup plus fréquents.
Françoise Vimeux, climatologue
« Ce que l'on sait, c'est que les événements météorologiques extrêmes en France vont être beaucoup plus intenses et beaucoup plus fréquents au fur et à mesure que le réchauffement climatique va se poursuivre. Par exemple, si on parle des vagues de chaleur, on sait qu'à l'horizon 2050, quand le réchauffement aura atteint 3° sur le territoire hexagonal, ce nombre de jours de chaleur extrême sera multiplié par cinq... »
Il suffit d'ailleurs de regarder l'infographie de cette page Météo-France : on voit clairement que les vagues de chaleur observées dans l'immédiat après-guerre étaient bien plus espacées que depuis le début du XXIe siècle... et si nous ne faisons rien, il n'y a aucune raison que ce mouvement d'aggravation ne ralentisse.
Des pluies torrentielles encore plus abondantes
Malheureusement, les perspectives ne sont pas plus réjouissantes en ce qui concerne les pluies : « si on regarde les pluies torrentielles », poursuit Françoise Vimeux, « on sait que leur volume va augmenter, toujours à l'horizon 2050 [...] de 10 à 15% ». Or les pluies torrentielles ne sont pas des pluies ''efficaces'' : elles ruissellent immédiatement sans pénétrer dans les sols, provoquent des inondations catastrophiques... tout le contraire de la petite pluie fine et continue qui recharge les nappes phréatiques en hiver et reverdit la végétation à partir du printemps.
Selon Françoise Vimeux, « c'est l'ensemble de notre territoire qui va être touché ». Seule incertitude, « on ne voit pas vraiment ce qui va se dessiner sur le nombre des tempêtes ou leur intensité. En revanche, si ces tempêtes apportent des pluies, elles seront beaucoup plus volumineuses. »
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