L'hiver n'est quasiment plus présent en France : doit-on s'attendre à la disparition de nos quatre saisons ? OnVousRépond Climat

Publié le 13/03/2025 10:56

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Frédéric Vion

France Télévisions

Avec le réchauffement climatique, les périodes de froid hivernal sont plus rares. Doit-on par conséquent considérer qu’il n’y a plus quatre saisons en France, mais trois, l’automne étant directement suivi par le printemps ? Christophe Cassou, climatologue membre du GIEC, explique pourquoi ce n’est pas le cas.

Y a-t-il toujours quatre saisons en France ? Après tout, de nombreux pays, sous d’autres latitudes, suivent un rythme différent : certains ont une saison sèche et une saison des pluies, et non quatre saisons aux températures marquées, comme en Europe.

Or, le réchauffement climatique rend nos hivers moins sensibles : les températures finissent par ne plus être tellement différentes de celles qu’on rencontre en fin d’automne ou en début de printemps. Une douceur hivernale qui peut sembler agréable, mais qui perturbe les cycles de la nature.

« Il y aura toujours quatre saisons en France. »

Christophe Cassou, climatologue

Pour autant, Christophe Cassou, membre du GIEC, estime que l’hiver n’a pas disparu. D’abord, ce n’est pas qu’une affaire de température : « les saisons sont dictées par la course du soleil dans le ciel sur une année ». Le jour restera donc toujours court en hiver et long en été, ce qui influe sur la faune et la flore.

En revanche, il est vrai que « le changement climatique joue sur la longueur et l’intensité des saisons ». Les hivers raccourcissent et sont moins froids, et « les étés sont plus chauds et commencent plus tôt ». Mais les hivers n’ont pas totalement disparu.

Des orages d’été… dès le mois de mars

Ce qui change, c’est plutôt « que les saisons intermédiaires, le printemps et l’automne, sont beaucoup plus courtes aujourd’hui » : on rencontre désormais dès le mois de mars, en lieu et place des giboulées traditionnelles, des événements climatiques typiques de l’été.

La preuve, c’est que dès le printemps, un front orageux peut traverser la France, avec « une dynamique plutôt d’été », ce qui n'était pas le cas autrefois.

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