Comment puis-je réutiliser les eaux de pluie et les eaux « grises » ? OnVousRépond Climat
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Les sécheresses sont de plus en plus fréquentes, et avec elles les restrictions d'usage de l'eau potable. Qu'a-t-on le droit de faire chez soi pour utiliser d'autres sources d'eau ?
La multiplication des sécheresses, qui sont à la fois plus fréquentes et plus sévères, n'a pas pour seule conséquence des recommandations officielles de sobriété : parfois, il arrive même que l'eau du robinet soit totalement coupée, comme en Haute-Savoie cet été. Des villages entiers sont alors approvisionnés par camion, pour assurer le strict minimum.
Aussi, peut-être envisagez-vous d'équiper votre maison afin de disposer d'autres ressources : en premier lieu l'eau de pluie, et aussi les eaux dites « grises », déjà utilisées mais pouvant encore rendre quelques services.
Eau de pluie et de lavage sont toutes deux récupérables
« On peut tout à fait récupérer les eaux de pluie, les stocker dans un récupérateur, et réutiliser aussi une partie des eaux grises de la maison, c'est-à-dire les eaux qui sortent du lavabo, des douches ou du lave-linge », détaille Charlène Descollonges, ingénieure hydrologue.
Mais bien sûr, ce dernier type d'eau est mélangé à du savon et de la saleté. Pas question de la boire ! Elle ne peut servir qu'à l'arrosage du jardin, au lavage de la voiture ou au remplissage des chasses d'eau.
Il faut [...] une petite station d'épuration à la maison ou une phytoépuration si on souhaite réutiliser les eaux grises
Charlène Descollonges, ingénieure hydrologue
Même pour ces usages, la loi impose une certaine qualité : il faut donc « s'équiper pour traiter l'eau, avec une petite station d'épuration à la maison », explique Charlène Descollonges, le but étant de supprimer les bactéries dangereuses qui pourraient vous atteindre par des éclaboussures lorsque vous l'employez. Et une fois traitée, c'est par un tuyau séparé du réseau potable que cette eau doit rejoindre vos toilettes ou le robinet de votre potager.
Autre solution : « une phytoépuration, si on souhaite réutiliser ces eaux pour des usages extérieurs par exemple », la phytoépuration étant tout simplement un système d'épuration par les plantes, disposé dans votre jardin. Et quelle que soit l'installation envisagée, demandez à votre mairie s'il n'est pas obligatoire de la déclarer pour être parfaitement en règle.
Pas de bricolage...
Enfin, « pour les eaux pluviales », poursuit l'hydrologue, les usages sont également « arroser son jardin, laver la voiture, et aussi l'utiliser dans les chasses d'eau des toilettes ». Mais toujours avec un matériel aux normes, vendu dans les commerces spécialisés et dont le but est, encore une fois, de limiter les contaminations. Pas de bricolage, vous serez dans l'illégalité...
Un deuxième compteur vous permettra de savoir exactement comment se répartissent vos usages. Et si c'est l'eau du toit que vous récupérez, celui-ci ne doit, bien sûr, pas comporter de plomb ou d'amiante...
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