Comment les « normales climatiques » sont-elles définies ? OnVousRépond Climat
/2025/09/04/2025-09-04-15-36-55-2025-09-04-15-32-21-courrier-legoute-delphine-outlook-png-irfanview-68b99627a520e251580052.png)
Dans nos journaux météo-climat, nous vous parlons souvent des « normales » : les températures du jour sont supérieures ou inférieures aux normales, la pluviosité ou l'ensoleillement également... Mais comment a-t-on défini ces valeurs « normales » ?
Vous connaissez bien cette phrase, fréquente dans nos bulletins météo : «...et les températures sont cinq degrés au-dessus des normales », ou encore « il a plu le mois dernier moitié moins que les normales ». Mais quelles sont ces normales, et comment les a-t-on définies ?
Une moyenne entre 1991 et 2020
« Il faut différencier deux choses », explique Françoise Vimeux, climatologue à l'Institut de recherche pour le développement. « Les services météorologiques, généralement, vont parler de normales, ou de normales saisonnières ». En effet, il faut pouvoir comparer le temps qu'il fait aujourd'hui à une référence du passé. Et cette référence est, chez Météo-France, une période de trente ans : « Météo-France utilise la période 1991-2020 ».
Sur cette période, le service public de météorologie calcule donc des moyennes de tous les paramètres : combien a-t-il plu, combien d'heures d'ensoleillement, et surtout quelles ont été les températures, la nuit, le jour, sur l'ensemble du territoire ou sur telle ou telle ville.
Des normales... qui évoluent
Cela nous permet donc aujourd'hui de dire que la température ou les précipitations du jour sont de tant supérieures ou inférieures à cette normale. On dit aussi que les chiffres du jour sont supérieurs ou inférieurs « à la moyenne », ce qui revient au même, puisque ces normales ne sont rien d'autre que la moyenne des paramètres mesurés entre 1991 et 2020.
Et évidemment, ces normales 1991-2020 ne sont pas les mêmes que celles de 1981 à 2010, que Météo-France utilisait précédemment : ces « anciennes normales » étaient de 0,42° moins élevées en France... ce qui témoigne bien de la rapidité du réchauffement climatique.
Chez les climatologues : une période de référence
La seconde manière de s'exprimer est celle des climatologues : « eux ne parlent pas de normales climatiques mais de références », précise Françoise Vimeux. « On choisit arbitrairement une période de référence », celle qui semble la plus pertinente selon l'information que l'on veut donner.
Ainsi, « pour le réchauffement climatique », qui ces dernières années « atteint 1,3° » dans le monde, la référence des climatologues est « la deuxième partie du XIXe siècle, soit de 1850 à 1900 ». Pourquoi ? Car c'est une époque où les émissions humaines de CO2 étaient encore faibles, ce qui permet de mesurer par exemple les températures d'aujourd'hui par rapport à cette période, et d'en déduire le réchauffement issu des gaz à effet de serre.
Pour d'autres critères, comme la pluviométrie, les spécialistes peuvent choisir de comparer à une période plus récente, ou au contraire plus lointaine : le tout est de dire, à chaque fois, à quoi l'on compare...
Pour poser vous aussi votre question, c'est ici
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter