Normandie : de Fécamp à Ouistreham quand les éoliennes transforment la mer

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

Au large de Fécamp (Seine-Maritime), à 50 km des premières éoliennes, d'autres vont bientôt sortir de la mer. Un parc géant de plus de 70 éoliennes de 300 m de haut, un projet jugé indispensable par certains habitants.
Un retraité, né ici, explique s’être habitué à ce nouveau décor : "On s’y fait et peut-être que c’est mieux qu’une centrale nucléaire. Il y a ça aussi, il y a ce problème-là. C’est plus facile d’enlever une éolienne que d’enlever une centrale nucléaire."

Ce qui convainc le plus, c’est l’argument économique. À Fécamp, le site attire des touristes et a permis de créer des emplois de maintenance, comme le constate un autre habitant : "Au point de vue emploi, il y a déjà 100 emplois là, il y a 3 bateaux en service, avec des marins dessus. C’est quand même pas négligeable."

Les commerçants profitent aussi de ces retombées, comme Nathalie Lecanu, poissonnière : "Les gens qui travaillent à côté viennent faire leurs achats ici. C’est un plus. Si on veut que nos commerces continuent à vivre, il faut des consommateurs, donc si on nous les amène, on les prend."

Le futur parc d’Ouistreham, un projet colossal

Au large d’Ouistreham (Calvados), un nouveau parc verra le jour : le plus grand jamais développé en France. Jusqu’à 100 éoliennes, semblables à celles de Fécamp, devraient alimenter plus d’un million de foyers en électricité verte. Un chantier estimé à 4,5 milliards d’euros pour TotalEnergies, qui suscite autant d’enthousiasme que d’inquiétude. "On ne pourrait pas non plus que la région soit le seul centre des éoliennes et des parcs éoliens en France. Il faut regarder si c’est raisonnable ou pas." confie un riverain.

La production d’électricité est prévue dans environ huit ans.