Près de 150 défenseurs de l'environnement ont été tués dans le monde en 2024, en majorité en Amérique latine, recense l'ONG Global Witness

Plus de quatre cas documentés sur cinq se sont produits en Amérique latine. La Colombie reste le pays le plus meurtrier pour les activistes écologistes, avec 48 assassinats recensés l'an dernier, après 79 en 2023.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des personnes manifestent contre les crimes commis à l'encontre des défenseurs de l'environnement, à Cali (Colombie) lors de la COP16 Biodiversité, le 31 octobre 2024. (JUANCHO TORRES / ANADOLU / AFP)
Des personnes manifestent contre les crimes commis à l'encontre des défenseurs de l'environnement, à Cali (Colombie) lors de la COP16 Biodiversité, le 31 octobre 2024. (JUANCHO TORRES / ANADOLU / AFP)

Dénoncer les atteintes à la nature leur a coûté la vie. Rien que sur l'année 2024, près de 150 défenseurs de l'environnement ont été tués ou portés disparus dans le monde, selon un rapport de l'ONG Global Witness publié mardi 16 septembre. "Global Witness a documenté 146 meurtres et disparitions à long terme de défenseurs des terres et de l'environnement en 2024", écrit l'ONG dans ce rapport. Cela correspond à "environ trois personnes (...) tuées ou disparues chaque semaine tout au long de l'année 2024", souligne-t-elle. Ce chiffre est en recul par rapport à 2023 (196 cas), mais "cela n'indique pas que la situation des défenseurs s'améliore", pointe l'ONG, car le nombre de cas est sous-estimé dans plusieurs pays.

Selon Global Witness, plus de quatre cas documentés sur cinq se sont produits en Amérique latine. La Colombie reste le pays le plus meurtrier pour les activistes écologistes, avec 48 assassinats recensés l'an dernier, après 79 en 2023. Le pays compte un tiers des victimes au niveau mondial. "De nombreux peuples autochtones, communautés paysannes et afro-descendants vivant en Colombie craignent de dénoncer les dégâts environnementaux infligés par les industries extractives, en particulier les défenseurs opérant à proximité de groupes armés et dans des zones de conflit", relève l'ONG. Le Brésil, qui accueille les négociations climatiques mondiales à l'occasion de la COP30 en novembre, recense pour sa part 12 assassinats.

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