Interpol lève la notice rouge visant le militant écologiste Paul Watson
Selon des extraits de la décision auxquels l'AFP a eu accès, la commission estime qu'une arrestation de l'Américano-canadien serait "disproportionnée" au vu des faits reprochés.
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Paul Watson peut de nouveau circuler librement. Interpol a annoncé mardi 22 juillet avoir levé la notice rouge qui visait le militant écologiste depuis plusieurs mois. "Ce n'est pas un jugement sur le fond du dossier, ou sur ces événements qui ont eu lieu en 2010, mais une décision basée sur les règles d'Interpol en matière de gestion des données, a précisé un porte-parole de l'organisation internationale de police criminelle à l'AFP. La décision a été prise à la lumière de nouveaux faits, incluant le refus du Danemark d'extrader Monsieur Watson."
Selon des extraits de la décision auxquels l'AFP a eu accès, la commission de contrôle des fichiers (CCF) a estimé qu'une arrestation de Paul Watson via cette notice rouge (qui avait d'abord été suspendue en avril) serait "disproportionnée" au vu des faits reprochés. Voilà pourquoi cette dernière a donc "décidé d'effacer" cette notice rouge.
Pour la CCF, ce dossier a fait preuve d'un "engagement proactif et répété des autorités japonaises", qui "tend à mettre en lumière le catactère stratégique de ce dossier et son importance symbolique", au-delà de son intérêt réel au fond. Ce qui "pourrait démontrer l'existence d'éléments politiques autour du dossier".
"Une décision historique"
Interpol émet des notices rouges, qui constituent des demandes de localiser une personne suspecte et de procéder à son arrestation provisoire dans l'attente de son extradition, mais celles-ci n'ont pas le statut de mandat d'arrêt.
William Julié, l'un des avocats du militant américano-canadien, se félicite que la CCF souligne "subtilement mais significativement l'aspect politique du dossier". Dans Libération, Jean Tamalet, un autre avocat de l’activiste, salue de son côté une "décision historique pour tous ceux qui font l'objet de notices rouges, qui ne respectent pas les droits humains".
Aujourd'hui âgé de 74 ans, cette figure de la défense des baleines a été détenu au Groenland pendant cinq mois, avant que le Danemark ne rejette une demande d'extradition émanant du Japon, qui l'accuse d'être coresponsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d'une campagne menée par l'ONG Sea Shepherd. Le 20 décembre dernier, il a pu rentrer à Paris, où il vit depuis 10 ans.
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