La France dénonce la "stratégie d'obstruction" d'une poignée de pays" contre un traité sur la pollution plastique
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, affirme que les pays du Golfe, la Russie et les Etats-Unis font tout pour "empêcher les négociations d'aboutir".
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La ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a déploré le blocage provoqué par plusieurs pays producteurs de pétrole lors des négociations en cours à Genève (Suisse) sur un accord international contre la pollution plastique. Les discussions, censées se conclure jeudi après dix jours de tractations, "sont particulièrement difficiles" et "on a beaucoup de mal à avancer", a expliqué Agnès Pannier-Runacher sur RTL, mercredi 13 août.
La ministre, présente à Genève pour la phase finale des discussions, cite "les pays du Golfe, la Russie et les Etats-Unis", dans un entretien publié mercredi dans le journal économique Les Echos. "Le texte sur lequel nous sommes censés nous accorder contenait 300 points à négocier en fin de semaine dernière, il en compte désormais 1 400", ajoute Agnès Pannier-Runacher.
Vers de propositions alternatives pour sortir de l'impasse
A 48 heures de la fin des négociations, l'enjeu est désormais de voir "ce que l'on est capable de produire comme texte" pour éviter de terminer avec "un bout de papier qui se concentrerait sur la gestion des déchets et le recyclage, qui sont vraiment des réponses mais pas du tout à la hauteur du fléau qu'est la pollution plastique", a-t-elle déclaré sur RTL. Si l'Union européenne mène la négociation au nom des Vingt-Sept, Agnès Pannier-Runacher compte soumettre des "propositions alternatives" afin de sortir du blocage en mettant sur la table "un texte resserré d'une dizaine ou une quinzaine de pages" qui serait susceptible d'être soutenu par une majorité de pays.
La France fait partie d'une coalition de pays dits "ambitieux" qui souhaitent que le traité mentionne le principe de la réduction et de l'écoconception de la production de plastique, établisse une liste d'additifs dangereux à éliminer progressivement et évoque la question des financements. Une fois ces grands principes posés, "des cycles de négociations ultérieurs permettraient d'avancer ensuite progressivement sur les dispositions concrètes, en tenant compte des spécificités des pays", précise la ministre dans son entretien aux Echos.
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