Vague de chaleur : les sauveteurs aux aguets face au risque d'accident

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Quand le soleil tape, les lacs se remplissent. À Aiguebelette (Savoie), les vacanciers profitent du beau temps tout en se protégeant. "Il fait chaud, on est mieux sous l'arbre à l'ombre", témoigne une jeune femme. Plus de 30 degrés sont attendus ce vendredi après-midi, de fortes températures qui attirent les baigneurs. "On va revenir cet après-midi pour se rafraîchir, parce que là il va faire vraiment très très chaud", confirme une femme venue profiter du beau temps avec son compagnon.

Une affluence à risque

À 10 heures, le drapeau vert est hissé, marquant le début de surveillance pour les sauveteurs, qui scrutent depuis la cabine ou directement les pieds dans l'eau. "Ça nous permet aussi d'être plus rapides si jamais il se passe quelque chose. Quand il y a du monde dans la zone de baignade, on est plus proche des personnes qui se baignent", explique Ramazan Sayili, sauveteur sapeur-pompier du lac d'Aiguebelette. Deux à trois sauveteurs sont présents par plage en fonction de l'affluence et une zone de baignade bien définie.

Deux parents ont donné des consignes à leur fille : "Elle n'a pas le droit de dépasser la première ligne de baignade si elle est seule, elle sait nager. Si on est avec elle, on reste dans le périmètre qui est surveillé et on peut aller dans la deuxième ligne de baignade", commente sa mère.

Des consignes pas toujours respectées

Les 20 sauveteurs sapeurs-pompiers du lac d'Aiguebelette sont à l'affût. Se baigner par ces fortes chaleurs augmente le risque d'hydrocution à cause de la grande différence entre la température de l'eau et de l'air, mais elle n'est pas la seule raison de noyade en lac de montagne. "Nombreuses sont les personnes qui partent nager sans réelle connaissance des distances à parcourir, et on se retrouve souvent dans des situations où elles sont surprises de la distance qu'elles viennent de parcourir en natation, et qui se trouvent un peu en péril, souvent loin des zones aménagées et surveillées par les sauveteurs", souligne Killian Arnoult, responsable de secteur, sauveteur aquatique et sapeur-pompier du lac d'Aiguebelette.

Les consignes : rester dans les zones de baignade, rentrer progressivement dans l'eau en se mouillant la nuque et surtout bien s'hydrater.