Toits blancs : solution efficace ou fausse bonne idée pour perdre quelques degrés ?

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Article rédigé par France 2 - J. Wild, A. de Chevron-Villette, M. Julia, M. Malé, L. Guibourgé, P. Miette, L. Morel - Édité par l'agence 6Médias
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Repeindre les toits en blanc est une méthode déjà utilisée dans les pays chauds. Est-elle vraiment efficace dans nos grandes villes françaises ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Pour affronter l'été près de Montpellier, Joséphine Garcia n'a plus besoin de se réfugier sous son climatiseur. "Ici, on est bien. Le climatiseur, on ne l'utilise quasiment pas. Et puis, vous voyez, je n'ai pas chaud. Je ne changerais pas pour tout l'or du monde", affirme la retraitée. Et pour cause, cette année, son toit a été repeint en blanc. Il fait office de bouclier contre la chaleur. Désormais, partout chez elle, il fait 4 à 6 degrés de moins qu'auparavant.

Un coût de 1 700 euros par logement

La technique du toit blanc permet de renvoyer jusqu'à 90% des rayons solaires et limite ainsi la surchauffe du bâtiment. Un procédé appliqué à l'ensemble du lotissement de Joséphine Garcia. Le bailleur juge ces travaux abordables : 1 700 euros par logement, 25 000 euros en tout. Une solution durable à condition d'entretien.

"Il y a une durée de 10 ans, donc il n'y a pas trop de souci. Il y aura forcément un encrassement à un moment donné, donc peut-être qu'on sera amené à nettoyer ces toitures pour garder l'effet réfléchissant du soleil", déclare Raphaël Fourmond, responsable technique CDC Habitat.

Une solution de rafraîchissement avec des limites

Mais selon de nombreuses études, cette technique ne serait pas adaptée à tous les bâtiments. Dans un immeuble, par exemple, seul le dernier étage sous le toit en profite. Près de Metz, c'est justement parce que cet atelier en construction est une structure de plain-pied que le gain de température est possible. Cinq degrés de moins pour les futurs techniciens de maintenance de la SNCF. "Cette solution est pertinente pour tout ce qui est entrepôts logistiques, supermarchés, grandes halles, des espaces de plain-pied qui n'ont pas d'étage", affirme Emilie Hergott, ingénieure et architecte.

En France, la demande de toitures blanches augmente, mais les règles esthétiques d'urbanisme, propres à certaines communes, restent un frein pour les particuliers.

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