"Les 35°C seront atteints et dépassés" : une nouvelle vague de chaleur va s'abattre sur l'Hexagone autour du week-end du 14-Juillet

Alors que la première vague de chaleur estivale qui a frappé la France fin juin n'est toujours pas terminée, avec dix départements encore en vigilance orange à la canicule samedi 5 juillet dans le Sud, un nouvel épisode se profile déjà. Les prévisionnistes annoncent l'arrivée de températures élevées sur le pays à partir du milieu de semaine prochaine et surtout pour le week-end du 14-Juillet. "Les tendances sont suffisamment robustes pour envisager un nouvel épisode notable, qui pourrait coïncider avec le pont, qui s'annonce comme une période très chargée de départ en vacances", relève ainsi Cyrille Duchesne, chef du service prévision de Météo Consult, pour La Chaîne Météo.

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— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) July 4, 2025

En dépit d'un retour de la fraîcheur dimanche, lundi et mardi, les températures vont de nouveau remonter par l'ouest et atteindre des niveaux assez élevés, confirme Christelle Robert, prévisionniste à Météo France.

Une "bulle chaude" qui fait son retour

"Dès mercredi, on repasse au-dessus des moyennes de saison à l'ouest", explique l'ingénieure. En cause, la remontée d'une masse d'air bien chaud depuis l'Espagne, par le Sud-Ouest et l'Atlantique. Une "dorsale anticyclonique", également appelée "dôme de chaleur", va s'installer sur l'Hexagone et piéger cet air chaud, développe la prévisionniste.

"Si cette configuration atmosphérique a toujours existé, dans un contexte de changement climatique, l'air est plus chaud donc on atteint des niveaux de température plus élevés."

Christelle Robert, prévisionniste à Météo-France

à franceinfo

A partir de mercredi, les températures vont donc monter progressivement et vendredi, le seuil des 35°C va commencer à être atteint dans le centre-ouest de l'Hexagone et le nord de la Nouvelle Aquitaine, décrit la prévisionniste. Plus au nord, c'est la barre des 30°C qui doit être atteinte et se généraliser vendredi en Ile-de-France, dans l'intérieur de la Normandie, de la Bretagne, le sud de la Champagne, en Bourgogne-Franche-Comté et de façon plus ponctuelle en Alsace.

Samedi, le mercure va monter d'un cran et les "35°C seront atteints et dépassés" sur les pays de la Loire, l'Ile-de-France, la Bourgogne et le nord de la Nouvelle Aquitaine. "La bulle chaude sera plutôt sur ces régions", analyse Christelle Robert, annonçant des "pointes à 37°C possibles". Une nouvelle vigilance orange canicule devrait être déclenchée, en fonction des températures la nuit. "Ça commencera à devenir plus chaud dans la nuit de vendredi à samedi sur le centre-ouest, de la Vendée à la Gironde", prévoit la météorologue.

Une durée difficile à prévoir

Dans la nuit de samedi à dimanche, cela se compliquera dans le nord, avec des "températures minimales qui ne descendront pas sous 20°C par endroits". Cette tendance "s'accentuera dans la nuit de dimanche à lundi sur toute la moitié nord du pays, à l'exception de l'extrême ouest de la Bretagne et du Cotentin", poursuit-elle. Dimanche "sera une journée très chaude, avec de très fortes chaleurs sur le nord, à part le long de la Manche", indique Christelle Robert, ajoutant que la vague "se décalera un peu vers l'est". La vallée du Rhône et le pourtour méditerranéen devraient être touchés à partir de lundi. Selon la prévisionniste, il est difficile de se projeter au-delà.

Cette deuxième vague de chaleur estivale, avec des températures caniculaires, sera-t-elle aussi intense que celle que le pays vient de traverser ? Difficile, là encore, d'anticiper. "Il faudra voir si les pics de la première vague sont atteints localement", souligne Christelle Robert. Entre 1947 et 2000, la France a connu 17 vagues de chaleur, selon Météo-France. Celle de fin juin-début juillet était la 33e depuis le début des années 2000 et se classait au troisième rang des plus chaudes que la France ait connues, derrière 2019 et 2003.

"Dans le climat du futur, l'été 2003, ça peut être une année sur deux", rappelle Christelle Robert, prévenant que "dans les projections, ce record de 2003 sera même dépassé". S'agissant de l'été 2025, les prévisions sur juillet, août et septembre annoncent une tendance "plutôt plus chaude" que les étés 2023 et 2024, avec moins de précipitations.

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