Canicule : quand les villes deviennent suffocantes

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - T.Leriche
France Télévisions

La canicule touche certaines villes plus que d'autres. Selon la densité de l'urbanisation et de la qualité des habitations, les températures affichées peuvent s'envoler.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité

La chaleur sur le bitume. Mais à Lyon, d'un quartier à l'autre, les températures ressenties peuvent largement varier. En 2022, des scientifiques ont établi une cartographie thermique de la ville. Verdict : entre l'ouest et l'est, jusqu'à 4 degrés de différence. En milieu de journée, dans le vieux Lyon, aux rues pavées, on peut ressentir jusqu'à 33 degrés, quand dans le quartier très moderne de La Pardue, à l'ouest, il fait 37,5 degrés.

"On a l'impression que la chaleur nous remonte des pieds." indique un riverain. Un îlot de chaleur dû à l'urbanisation. Dans les quartiers faits de gratte-ciel, l'air n'y circule pas, l'ombre est rare et les bâtiments réverbèrent la chaleur. Des erreurs de conception que veulent corriger les chercheurs. "C'est le quartier de nos grands-parents. Ce sont de petits quartiers avec du désordre, en hauteur de bâtiment les uns par rapport aux autres, mais aussi en distance entre eux," souligne Rolland Pellenq, directeur de recherche en physique urbaine au CNRS.

Plusieurs recommandations 

Au sud de Lyon, le quartier Confluence met en œuvre ses recommandations. D'apparence, un arrondissement moderne comme les autres. Mais ici, certains lotissements sont innovants, pensés pour atténuer les effets de la chaleur.

"La première chose, c'est de libérer le sol de toute construction. Sous nos pieds, il n'y a pas du tout de parking, ce qui permet à l'eau de ruisseler et aussi le développement de la végétation." souligne Maxime Valentin,directeur du développement durable pour la société publique locale de Lyon Confluence. Des espaces conçus pour rendre les canicules plus supportables, avec des matériaux du passé, comme ces bâtiments en terre crue, une technique d'isolation du XIIIe siècle. Vertueux mais onéreux : 10 à 15 % plus cher qu'un lotissement classique.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.