Canicule : les travailleurs sous conditions extrêmes

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Deuxième jour de grosse chaleur à Lyon (Rhône). À peine 10 heures du matin et une terrasse est déjà sous un soleil de plomb. Un serveur du Café Mercière appréhende cette journée caniculaire. "Ça va être compliqué déjà physiquement et puis surtout, on n'a pas grand monde quand il fait aussi chaud. On va juste souffrir sous la chaleur", s'inquiète Lucas.

Les métiers de la restauration pâtissent des températures élevées : moins de clients et des conditions de travail difficiles. Dans un bouchon, les plats traditionnels lyonnais ont toujours la cote. "On sert toujours des cannelles, des blanquettes. Même s'il fait 35 degrés, on passe énormément de plats comme ça. On ne comprend pas comment c'est possible de manger une cannelle à 35 degrés parce qu'on sait que c'est un plat très chaud et qu'il nous réchauffe", raconte Rafal, second de cuisine au restaurant le Mercière. Résultat, la cuisine surchauffe. "Quand il y a des canicules à 38-39 degrés, en cuisine, il fait 50-55 degrés. Ce n'est pas facile", témoigne-t-il.

Les techniques pour affronter la chaleur

En terrasse, les serveurs développent des techniques pour supporter les journées de travail. "On essaie de faire le moins de pas possible, donc de ne jamais revenir les mains vides, toujours économiser ce qu'on peut", explique Annabelle, responsable ouverture et serveuse du restaurant. 

À l'intérieur, la climatisation est de mise et la solidarité entre les équipes se développe. "Tout le monde s'hydrate bien et, dans l'effort collectif, on veille aussi les uns sur les autres, tout autant que sur les clients. Un malaise peut vite arriver, il faut être vigilant, vraiment", indique Vincent, le responsable de salle.

Les restaurateurs surveillent de près les températures. Elles devraient atteindre les 40 degrés dans les prochains jours.